Mohammed Boudrika, député du RNI, ancien président du Conseil d’arrondissement de Mers Sultan et dirigeant du Raja de Casablanca, a été arrêté le mardi 16 juillet à Hambourg par la police allemande. Cette arrestation fait suite à une plainte déposée par les autorités marocaines auprès d’Interpol. Boudrika est accusé d’émission de chèque sans provision, de détournements de fonds, de falsifications, d’usage de faux, entre autres délits.
En mars dernier, Mohammed Boudrika avait déjà été condamné par contumace à un an de prison avec sursis et à une amende de plus de 200 000 DH par le tribunal correctionnel de Aïn Sbaa pour émission de chèque sans provision. N’ayant pas pu recevoir la convocation au tribunal, il n’avait pas assisté au jugement.
Selon des informations relayées par les médias, Boudrika s’était rendu à Hambourg pour rencontrer l’entraîneur de l’équipe première, Josef Zinnbauer, afin de le convaincre de rester avec le Raja de Casablanca. Cependant, son arrestation a bouleversé ses plans.
Le parcours de Boudrika a également été marqué par sa destitution le 24 avril 2024, de son poste de président du Conseil d’arrondissement de Mers Sultan par le tribunal administratif de Casablanca, suite à une requête du gouverneur de l’arrondissement de Fida Mers El Sultan. Depuis janvier 2024, son absence prolongée avait perturbé le fonctionnement de la préfecture, notamment dans l’octroi des licences commerciales et des permis de construire.
En juin dernier, une autre affaire avait déjà secoué le Raja de Casablanca. Un représentant du FK Dynamo de Moscou, venu conclure un transfert de joueur, avait découvert qu’un « agent des footballeurs » se faisait passer pour le représentant officiel du club avec une attestation signée à son nom, sans que Boudrika n’en ait été informé.
La communauté reste maintenant dans l’expectative quant aux conséquences de cette arrestation sur la position de Boudrika au sein du Raja et dans le paysage politique marocain.