Une opération conjointe menée par la police nationale et la garde civile en Espagne, en collaboration avec l’Agence européenne de coopération en matière de sécurité intérieure (Europol), a abouti à l’arrestation de deux hommes et une femme soupçonnés d’être impliqués dans la tragique mort de cinq migrants sur un bateau en provenance du Maroc, selon un communiqué du ministère espagnol de l’Intérieur.
Les événements remontent à la fin de l’année dernière, lorsque les autorités espagnoles ont découvert un bateau transportant plus de 30 migrants au large des côtes des villes de San Fernando et Chiclana à Cadix, en Espagne. Parmi eux, cinq corps ont été retrouvés et leur identité a été établie par ADN en collaboration avec des proches au Maroc, grâce à l’aide d’une organisation non gouvernementale.
Le ministère espagnol de l’Intérieur a déclaré dans son communiqué que les suspects arrêtés étaient responsables du débarquement forcé des migrants dans une zone à forts courants marins, sous la menace d’armes blanches. Cette action a entraîné la mort de certains migrants qui ne savaient pas nager, tandis que d’autres ont été sauvés.
Une enquête approfondie menée par une équipe conjointe de la police nationale et de la garde civile a permis de localiser le bateau, de retracer son itinéraire et d’identifier les personnes impliquées dans l’opération. Le montant payé par les migrants pour cette traversée périlleuse variait entre 3.000 et 12.000 euros.
Suite à l’identification des criminels, des perquisitions ont été menées dans trois maisons à Grenade, à l’île verte et à San Roque. Deux hommes et une femme ont été arrêtés pour meurtre, appartenance à une organisation criminelle, violation des droits des citoyens étrangers et trafic de migrants. Le ministère de l’Intérieur espagnol n’exclut pas la possibilité de l’implication d’autres personnes dans cette opération.