Une marée humaine a déferlé dans les rues de la capitale italienne. Plus de 300 000 personnes, selon les organisateurs, ont participé à une gigantesque manifestation contre la guerre à Gaza, dans une Italie profondément divisée par l’attitude de son gouvernement face au conflit israélo-palestinien.
Drapeaux palestiniens à la main, pancartes aux slogans poignants, chants de paix en fond sonore : le peuple italien a parlé, dans une mobilisation rare par son ampleur, mais aussi par l’émotion qui l’habitait. « Arrêtez le massacre, arrêtez la complicité », pouvait-on lire sur la banderole de tête, qui résumait le cri de colère d’un peuple en désaccord avec les choix diplomatiques de ses dirigeants.
Une autre Italie se dévoile
Organisé par les partis de gauche, dont le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoiles, ce rassemblement se voulait un message direct adressé non seulement à la Première ministre Giorgia Meloni, mais aussi à la communauté internationale.
« Il est temps de dire stop au massacre des Palestiniens, assez aux crimes du gouvernement extrémiste de Netanyahu », a déclaré Elly Schlein, cheffe du Parti démocrate, en dénonçant la « complicité silencieuse » de l’exécutif italien.
Un conflit qui révolte les consciences
Depuis le début des frappes intensives sur la bande de Gaza, les appels à un cessez-le-feu se multiplient en Europe. Mais rares sont les pays où la rue a autant grondé qu’en Italie. La politique de soutien inconditionnel à Israël, menée par Rome dès les premières semaines de guerre, apparaît désormais en décalage avec une opinion publique de plus en plus choquée par les images de dévastation, de civils tués, d’enfants enterrés dans les décombres.
Malgré un ton un peu plus critique adopté récemment par Giorgia Meloni, qui a dénoncé une « situation humanitaire dramatique et injustifiable », la fracture semble désormais profonde entre le peuple italien solidaire des Palestiniens, et un pouvoir jugé trop aligné sur Tel-Aviv.
L’écho d’une résistance citoyenne
Dans ce rassemblement romain, c’est l’humanité qui a repris le dessus. L’humanité d’un peuple qui, au-delà des clivages partisans, refuse de détourner les yeux face à une guerre qui n’en finit plus, qui écrase un peuple, et étouffe l’espoir. Une Italie debout, solidaire, qui redonne de la voix à ceux qu’on veut faire taire à Gaza.