L’ambiance est électrique à la mairie de Rabat. En dépit d’une opposition croissante au sein de son propre parti, Asmaa Rhlalou, maire de la capitale marocaine, affiche sa détermination à conserver son poste coûte que coûte. Cette position inébranlable a été clairement exprimée lors de sa récente rencontre avec les fonctionnaires de la ville, à l’occasion de discussions sur les indemnités des agents pour les fonctions à risque. Selon des sources proches de l’affaire, la maire aurait profité de cette occasion pour affirmer son intention de rester à la tête de la municipalité, demandant même un bilan complet de ses deux dernières années de mandat.
Cette audace ne s’arrête pas là. Madame Rhlalou, sans hésitation, a restreint la liste des bénéficiaires des indemnités, provoquant le mécontentement et la colère de nombreux fonctionnaires. Des manifestations et des sit-in ont émergé en réponse à cette décision controversée.
La réunion sur le budget de 2024 a également été marquée par sa déclaration audacieuse, voire provocatrice, de rester en poste malgré ce qu’elle qualifie de « manigances ». Elle a même évoqué la possibilité de poursuivre son mandat jusqu’en 2027, voire 2034, avec la même passion et le même engagement pour Rabat.
Sur les réseaux sociaux, elle a continué de défendre sa position tout en accusant des membres de son parti de semer le trouble. Toutefois, des sources internes s’interrogent sur la viabilité de cette situation : « Sera-t-elle maire juste de nom? »
Face à ces remous, 17 membres du RNI à la mairie de Rabat souhaitent la nomination d’un nouveau leader. Ils reprochent à Rhlalou sa gestion unilatérale, en témoigne le projet de budget 2024, pris sans consultation. La situation à Rabat semble à la croisée des chemins, avec une maire déterminée à rester mais fortement contestée en interne.