Une attaque à la bombe a endeuillé la province du Baloutchistan, au sud-ouest du Pakistan, vendredi matin, faisant sept morts et plusieurs blessés, dont de nombreux enfants. Parmi les victimes, on compte un policier et cinq fillettes, ciblés alors qu’ils participaient à une campagne de vaccination contre la polio. L’attentat s’est déroulé à Mastung, une ville où la présence de groupes islamistes violents, comme l’État islamique et les talibans pakistanais, reste marquée.
La bombe, dissimulée sur un cyclomoteur stationné près d’une école pour filles, a explosé au passage d’un véhicule de police qui transportait des agents chargés de sécuriser la campagne de vaccination. Un bus scolaire se trouvant à proximité a été touché par la déflagration, tuant sur le coup cinq enfants et blessant plusieurs autres passagers.
Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a fermement condamné l’attaque, qualifiée de « lâche et inhumaine ». Ce nouvel acte de violence met en lumière les risques encourus par les équipes de santé et les forces de l’ordre dans cette province instable du Pakistan, où le combat contre la polio demeure complexe en raison de l’opposition de certaines factions islamistes aux campagnes de vaccination. Le Baloutchistan, région frontalière de l’Afghanistan et de l’Iran, est la province la plus pauvre du pays et connaît une instabilité chronique en raison de la présence de divers groupes armés.
Malgré les difficultés, les autorités pakistanaises réitèrent leur engagement à protéger les efforts de vaccination, essentiels pour éradiquer la polio dans le pays. Cet attentat, qui s’ajoute à une longue liste d’attaques contre les campagnes de santé, rappelle la dangerosité de cette mission humanitaire dans un contexte de violence persistante.