À l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, organisée pour la première fois au Maroc depuis 1986, le Royaume s’apprête à recevoir des milliers de supporteurs, de journalistes, de responsables politiques et d’acteurs économiques venus de tout le continent. Un moment historique, une vitrine exceptionnelle, et surtout une opportunité rare pour projeter l’image d’un Maroc résolument ancré dans sa profondeur africaine. Pourtant, à moins d’un mois du coup d’envoi, une question centrale s’impose : le Maroc dispose-t-il d’une stratégie d’accueil complète au-delà des terrains de football ?
Sur le plan sportif, les infrastructures sont prêtes : stades rénovés, nouvelles lignes de transport, dispositifs sécuritaires solides. Mais dans les villes hôtes, aucune programmation majeure n’est encore annoncée pour accompagner la compétition : pas d’expositions africaines d’envergure, pas de festivals continentaux, pas de forums économiques ou culturels associés à l’événement. Un manque d’anticipation qui surprend, tant le Maroc a multiplié, depuis une décennie, initiatives diplomatiques, investissements et partenariats en direction de l’Afrique.
Or, la CAN ne se joue pas seulement sur gazon. Elle est aussi un levier touristique et économique puissant. Le Royaume aurait pu – et peut encore – proposer des circuits dédiés aux supporteurs africains, mettre en avant ses destinations culturelles, ou créer des espaces pour valoriser l’artisanat et les industries créatives africaines. Avec des dizaines de milliers de visiteurs, l’impact sur les hôtels, restaurants, commerces et musées pourrait être considérable.
L’événement est également une opportunité diplomatique majeure. Le Maroc, acteur central du football continental, aurait avantage à organiser en parallèle des rencontres bilatérales, tables rondes, dialogues africains ou forums sur la coopération sportive. De telles initiatives renforceraient son soft power et consolideraient la dynamique qui doit mener vers la Coupe du Monde 2030.
L’idée de valoriser le Musée National du Football à Salé est pertinente, mais insuffisante si elle reste isolée. L’enjeu est plus vaste : offrir une véritable expérience africaine, populaire, culturelle et politique, dans chaque ville accueillant la CAN.
Il n’est pas trop tard pour agir. Le Maroc dispose encore de temps pour déployer une stratégie d’accueil ambitieuse et multidimensionnelle, à la hauteur de sa vision africaine et des attentes du continent.
Par Salma Semmar











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Bonjour,
Je me permets de vous rappeler que le Maroc n’a pas organisé la CAN en 1986. C’est bel et bien en 1988 que le Maroc a accueilli le championnat africain sur son territoire et s’est classé 4ième (si je ne me trompe pas). Pour plus de précision, en 1986, le pays hôte était l’Égypte.
Bonsoir Jamal, en 1986 c’était l’année des Jeux Olympiques à Los Angeles (USA 🇺🇸) où le Maroc était le premier pays Africain et Arabe à gagner une médaille d’or 🥇 féminine (Nawal Moutawakil) au 400 mètres barrières et une autre médaille d’or 🥇 pour Said Aouita. Et n’oubliant pas qu’on venait juste d’être le premier pays Africain aussi à se qualifier au quart de final au Mondial du Mexique 🇲🇽en 1984. You are welcome 🙏