Le gouvernement marocain a mis en œuvre, dès juillet 2025, la seconde tranche de la hausse salariale promise aux fonctionnaires dans le cadre du dialogue social d’avril 2024. Avec cette étape, le revenu mensuel moyen net des agents publics dépasse désormais les 10 000 dirhams.
Détails des mesures
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+500 dirhams en juillet 2025 : cette hausse complète celle déjà versée en janvier, totalisant ainsi +1 000 dirhams sur l’année 2025
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SMIG dans le secteur public : le salaire minimum interprofessionnel dans la fonction publique est désormais de 4 500 dirhams par mois
Parallèlement, les salaires minimums du secteur privé continuent d’être revalorisés selon l’accord social d’avril 2024 :
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Le SMIG (secteur non agricole) a été porté à 3 046 dirhams mensuels dès janvier 2025, soit une augmentation de 5 %
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Le SMAG (secteur agricole) est fixé à 2 255 dirhams, effectif dès avril 2025
Objectifs et enjeux financiers
Ces augmentations visent à renforcer le pouvoir d’achat des travailleurs, dans un contexte économique marqué par une inflation persistante. L’État, soucieux de maintenir un État social, accompagne ces décisions de réductions fiscales et d’un renforcement des dépenses publiques sur les fonctionnaires estimé à plusieurs milliards.
Cependant, certains économistes soulignent les risques budgétaires à moyen terme si les hausses ne sont pas accompagnées de réformes structurelles, notamment dans l’élargissement de l’assiette fiscale et l’optimisation des services publics.
Un compromis politique payant ?
À l’approche des échéances électorales, cette politique salariale ambitieuse pourrait servir d’« assurance sociale » et consolider le soutien des classes moyennes salariées. Elle souligne aussi l’importance du dialogue social comme levier de stabilité et de cohésion nationale.
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