La tension s’accentue entre les conseils communaux et les propriétaires de cafés et restaurants marocains. Au cœur du débat, une hausse drastique des taxes pour l’exploitation temporaire de l’espace public. Les exploitants, déjà éreintés par la pandémie, s’insurgent face à cette décision et réclament l’intervention du ministère de l’Intérieur. Ils demandent un plafonnement des frais et un référentiel de prix pour contrecarrer la discrétion financière de ces communes.
L’Association nationale des propriétaires de cafés, restaurants et unités touristiques ne demeure pas silencieuse face à cette situation. Alertant sur une possible « hémorragie des fermetures », elle prévoit d’interpeller à nouveau le ministre de l’Intérieur sur ces taxes qui menacent le secteur.
De nombreux professionnels, submergés par les dettes post-Covid-19, peinent à honorer ces nouveaux tarifs, souvent jugés exorbitants. Casablanca et Rabat, par exemple, ont revalorisé leurs taxes urbaines, avec des augmentations pouvant atteindre 100%. Noureddine El Harak, président de l’association, cite le cas de Rabat où certaines taxes ont été multipliées par sept, sans justification apparente.
Outre ces préoccupations fiscales, les propriétaires s’inquiètent également des cotisations de la CNSS. Ils suggèrent une enquête sectorielle pour réajuster ces montants en fonction de la rentabilité variable des établissements selon les régions.