Lundi, plusieurs médias espagnols ont rapporté une scène digne d’un film : la mère du président suspendu de la Fédération espagnole de Football (RFEF), Luis Rubiales, s’est enfermée dans une église et a débuté une grève de la faim. Elle proteste contre le traitement réservé à son fils suite à une polémique qui a éclipsé une victoire historique de l’équipe féminine espagnole en Coupe du monde.
La FIFA, à la suite d’accusations portées contre Rubiales d’avoir embrassé sans consentement la joueuse Jenni Hermoso lors de la remise du trophée de la finale de la Coupe du monde à Sydney, a pris la décision de le suspendre provisoirement pendant 90 jours.
Cette polémique a, malheureusement, éclipsé une performance historique des Espagnoles qui ont remporté leur première Coupe du monde face à l’Angleterre avec un score serré de 1-0.
Se décrivant comme victime d’une « chasse aux sorcières inhumaine et sanglante », la mère de Rubiales s’est enfermée dans une église à Motril, dans le sud de l’Espagne. Elle a juré de poursuivre sa grève de la faim « jour et nuit » jusqu’à ce que justice soit rendue pour son fils.
La joueuse, Jenni Hermoso, initialement contrariée par le baiser, a vu ses propos repris et minimisés dans un communiqué de la fédération. Depuis, elle a fermement réaffirmé que son consentement n’avait pas été donné.
Rubiales a d’abord tenté de minimiser la polémique avant de présenter des excuses. Cependant, lors d’une réunion extraordinaire vendredi dernier, il a tourné le dos à ses excuses antérieures pour critiquer un « faux féminisme » responsable de son « assassinat social ».
La RFEF a planifié une nouvelle réunion extraordinaire ce lundi, pendant qu’un tribunal sportif espagnol entamera des discussions sur l’avenir de Rubiales le même jour.