Tenue hier à Rabat sur fond d’incertitudes internationales, la deuxième réunion trimestrielle du Conseil de Bank Al-Maghrib, BAM, la banque centrale, a été axée sur l’examen de la situation économique, financière et monétaire du pays, avant de prendre des décisions très attendues et d’annoncer des perspectives encourageantes dans un contexte défavorable, en raison des conséquences du conflit entre Israël et l’Iran, de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, et surtout des secousses pétrolières.
Avec l’examen de la conjoncture, la première conclusion a été le constat d’un ralentissement de l’inflation en raison de la baisse de la croissance mondiale, actualité oblige, ce qui devrait freiner la tendance haussière des prix des produits de grande consommation lors de la prochaine période, jusqu’à la prochaine réunion du conseil, sauf si la situation internationale venait contredire cet optimisme.
Celui-ci s’est manifesté également pour la croissance qui, selon Bank Al-Maghrib, devrait se situer cette année autour de 4,6 % en 2025, et se consolider avec 4,4 % l’exercice suivant, soit plus que les perspectives prévues par le Haut-Commissariat au Plan, amenant Bank Al-Maghrib à maintenir inchangé le taux directeur à 2,5 %.
Les chiffres actuels, tels que présentés au cours de ce conseil, laissent entrevoir de manière générale une accélération du rythme de l’activité dans les secteurs non agricoles, alors que la valeur ajoutée agricole devrait, elle, augmenter de 5 % en 2025, grâce aux pluies moyennes et généreuses dans certaines régions du pays, qui ont redonné un léger espoir pour le cheptel après une année sans sacrifice des ovins.
Par Jalil Nouri