La Banque centrale, premier établissement financier du pays, vient de vivre une mésaventure inédite avec une usurpation d’identité orchestrée par l’intelligence artificielle.
Il y a quelques jours, la fraude a été dévoilée lorsqu’un site d’information piraté a publié une fausse annonce publicitaire sous forme de rédactionnel. Cette publication présentait une pseudo-plateforme d’investissement prétendument lancée par Bank Al-Maghrib, utilisant son identité visuelle et l’image de son président, Abdellatif Jouahri. Cette escroquerie promettait des gains fictifs importants, cherchant à tromper de potentiels investisseurs. Heureusement, aucun cas de victime n’a été signalé pour le moment.
Face à cette tentative d’escroquerie, la Banque centrale a réagi rapidement dès la découverte de la fraude. Dans un communiqué officiel, elle a mis en garde le public contre cette usurpation d’identité liée à l’intelligence artificielle, précisant qu’en aucun cas son image ne pouvait être associée à de tels contenus frauduleux. La banque a également souligné que cette manipulation a porté préjudice non seulement à elle-même, mais aussi au site d’information ciblé, tout en se réservant le droit d’engager des actions légales pour protéger son image et ses intérêts.
Cette première alerte constitue un avertissement sérieux pour tous les établissements publics et administrations, en particulier ceux névralgiques et sensibles. Avec l’essor de l’intelligence artificielle, ce type de fraude numérique risque de se multiplier, rendant indispensable la mise en place de mécanismes de protection renforcés contre ces usages frauduleux.
Par Jalil Nouri