Prenant à contre-courant l’offensive des conservateurs de la formation du PJD, opposés à la participation indépendante des jeunes aux élections, Nabil Benabdellah estime qu’il faut leur donner une réelle chance de contribuer au changement, en soulignant leur dynamisme associatif actuel ainsi que la richesse et l’originalité de leurs initiatives.
Lors d’un meeting tenu à Fès sous le thème « Le rôle de la jeunesse dans le processus politique, de la participation à l’influence », le leader du PPS a invité cette force vive à faire preuve d’un « engagement conscient et responsable », profitant du climat actuel et de l’opportunité qui leur est offerte de participer démocratiquement et en toute transparence aux élections législatives de 2026, avec le statut de « candidat indépendant », désormais garanti par la loi en vertu des changements apportés au Code électoral, ainsi que de l’appui financier de l’État.
Par le ton de ses propos, Benabdellah affiche une ouverture franche, loin des contingences politiques, en priorisant clairement la question de la jeunesse dans son programme électoral, sans arrière-pensée opportuniste ni effet de vague.
Cette « carte jeune », différente de celle délivrée par le ministère de la Jeunesse, qui accorde droits et avantages, est portée par le PPS — le Parti du Progrès et du Socialisme, faut-il le rappeler — à partir de convictions profondes et sincères quant au rôle central à confier aux jeunes, les mieux placés pour prendre leur avenir en main et le façonner selon leurs aspirations.
Ce discours tranche nettement avec les positions d’autres partis face aux mouvements de contestation de la génération Z, désormais absente de la scène publique. Le parti de Nabil Benabdellah cherche-t-il à relayer cette dynamique à sa manière, tout en accordant la primauté au militantisme partisan, l’un ne pouvant aller sans l’autre ? La prochaine campagne électorale du PPS et des autres formations politiques apportera sans doute des éléments de réponse.
Par Jalil Nouri










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