Abdelilah Benkirane, Secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a lancé un appel pressant aux adhérents et sympathisants du parti pour contribuer financièrement à l’organisation du 9ème congrès national prévu ce week-end. Les coûts de cet événement sont estimés à environ 3,5 millions de dirhams.
Dans une vidéo diffusée tard mercredi soir, Benkirane a critiqué le ministère de l’Intérieur qui « n’a pas encore versé au parti la subvention dédiée à l’organisation du congrès, s’élevant à 1,3 million de dirhams ». Il a précisé que « des raisons administratives en sont la cause, et nous suivrons cette affaire de manière administrative et cordiale, tout en considérant comme positif que le parti puisse bénéficier des engagements de l’État envers les partis politiques ».
Dans le cadre des préparatifs pour cet événement organisationnel, l’orateur a révélé que le parti avait déjà reçu des contributions de ses membres et sympathisants, allant de 50 dirhams jusqu’à 50 000 dirhams, considérant ces dons comme « une dépense dans la voie de Dieu ».
S’adressant directement aux membres du parti, notamment les commerçants, agriculteurs et personnes financièrement aisées, le Secrétaire général du PJD a déclaré : « Vous êtes 20 000 individus, et si nous adoptons seulement 100 dirhams par personne, nous atteindrons deux millions de dirhams, sachant que certaines factures seront réglées après la fin du congrès ».
Benkirane a également admis que le parti « fait face à un défi pour collecter le montant de 1,3 million de dirhams que le ministère de l’Intérieur doit lui fournir; ce dernier s’interroge s’il s’agit d’un congrès ordinaire ou extraordinaire, bien que la loi mentionne le congrès de manière générale », soulignant « l’engagement à organiser ce congrès tous les quatre ans ».
Dans un contexte distinct, l’orateur a appelé les membres du Parti de la Justice et du Développement à « préserver la référence, soutenir la monarchie et éviter tout heurt avec le Roi, tout en veillant à lui accorder la place qu’il mérite; même si la politique peut être critiquée, cela doit se faire selon des principes ».
Concernant la performance du PJD sur la scène politique nationale, Benkirane a souligné que « le parti est en mouvement et a retrouvé son âme », citant comme preuve sa victoire récente dans deux sièges lors des élections communales, notamment face au « parti du Chef du gouvernement ». Il a poursuivi : « C’est pour nous un indicateur important, et des signes de vie sont apparus dans le parti, même s’ils l’ont placé au huitième rang au Parlement ».
Le responsable politique ne s’est pas arrêté là dans son discours; il a tenté de rappeler à nouveau le parcours du parti au cours des années précédentes, saluant ce qu’il a considéré comme « son rôle non dissimulé durant la période du 20 février 2011 et ce qui menaçait alors la patrie, l’État et le régime…; ce que l’État et la société ont reconnu en lui accordant (au parti) la première place dans la vie politique pendant dix ans », selon ses propos.