À l’heure où, à la mi-décembre, démarrent les bilans de l’année 2025, il faudra retenir, sur le plan politique et dans la perspective des élections législatives de 2026, le grand tort causé à l’image de la scène politique par le leader islamiste du PJD, Abdelilah Benkirane, au cours de ces douze derniers mois.
Aigri d’avoir été remercié, soucieux avant tout de son propre avenir politique et régnant en maître sur sa formation, il a cru bon de se donner un rôle de redresseur de torts.
Pour cette mission autoproclamée, il aura piétiné la bienséance et manqué de respect à tous ceux ayant le malheur de lui déplaire. Il aura insulté, dans un vocabulaire indécent et politiquement incorrect, des chefs d’autres partis, y compris celui du gouvernement, traîné dans la boue et menacé des journalistes, et traité de tous les noms des Marocains, femmes comprises.
Pour tous ces manquements graves à la politesse et à la bienséance, pour cet irrespect que ses anciennes fonctions officielles lui imposent, et pour les atteintes à la dignité des personnes par ses propos scandaleux et condamnables, personne n’a pourtant osé le poursuivre en justice. Certes, pour beaucoup, il s’agit d’un cas pathologique, il faut en convenir. Mais qui pourra l’empêcher d’aller parler au nom de son parti lors des campagnes électorales devant le peuple marocain ? Le plus tôt sera le mieux. La balle est désormais dans son camp s’il espère encore récolter quelques miettes restantes d’un électorat dépité par sa méthode.
Le seul moyen pouvant paraître à même de le disculper serait qu’il présente publiquement ses excuses à tous les Marocains, et particulièrement à ceux visés personnellement dans ses sorties ridicules et intempestives sur les réseaux sociaux. Il se doit de défendre ses idées et celles de son parti avec respect et considération, sans basses insultes, devant les enfants et les familles de hauts responsables et de leaders de formations politiques jamais traités de la sorte. L’homme ne connaît plus de limites dans son langage et semble vouloir retrouver une importance au sein de l’État qu’il n’aura plus, car il n’a plus les moyens de remonter la pente qui l’a conduit à cette perte de personnalité et de classe politique.
Par Jalil Nouri
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