Si certains leaders politiques préfèrent les meetings et les salles des hôtels pour s’adresser à leurs partisans dans le cadre des préparatifs pour les élections de 2026, le leader islamiste du PJD, privilégie, lui, pour l’instant de ne pas entrer en campagne mais de s’adresser directement aux jeunes dans les écoles supérieures privés.
C’est ainsi que Abdelilah Benkirane a cordialement répondu positivement à la sollicitation de l’établissement HEM pour aller recruter dans une cible à fort revenus.
Avec son semblant de franc-parler et surtout sa gouaille, l’ancien chef de gouvernement à tenté de clarifier certaines positions sur des thèmes actuellement au centre du débat public comme la réforme de la Moudawana sans crainte de créer des huées dans la salle et repris à son compte le credo des conservateurs tout en distillant ici et là d’une voix doucereuse quelques principes destinés à le faire passer pour un moderniste ouvert sur les nouvelles générations occidentalisées..
Le clou de son intervention destinée avant tout à charmer les foules en usant de la potion de l’humour, restera la question qui le concerne personnellement et son avenir.
Sans rien cacher de ses ambitions pour ceux qui en douteraient encore, tellement l’homme des retournements est obnubilé par le pouvoir et ses avantages, Benkirane a dit ne pas cacher que le rêve de redevenir chef de gouvernement ne le quitte plus à condition que son parti remporte les élections de 2026 et que dans le cas contraire, si les instances du PJD le décident, il s’en irait pour retrouver le calme de sa retraite.
Mais sauf miracle des urnes, cette formation qui a vécu un naufrage retentissant lors du dernier scrutin, n’a que peu de chances de retourner aux affaires avec la ligne de barrage que lui opposeront les trois formations formant actuellement la majorité.
Par Jalil Nouri
.
J espère que son rêve restera un simple rêve.