Venu conduire ses collaborateurs pour assister, au siège du ministère de l’Intérieur, aux préparatifs des prochaines élections de 2026, appelées à connaître des changements majeurs dans leur déroulement et leur règlement, le leader du PJD a peu parlé et beaucoup écouté, afin d’éviter ses dérapages habituels qui l’ont rendu infréquentable, y compris pour les citoyens autrefois acquis à ses idées et à ses prêches.
En raison, probablement, de la chaleur, l’homme est resté sur la défensive, contrairement à son habitude de multiplier les déclarations et prises de position intempestives, rabâchées sur les réseaux sociaux et utilisées comme des armes de destruction.
Il faut dire aussi que sa formation risque de se voir privée de subventions pour ce scrutin, en raison de la non-conformité avec les textes et du retard enregistré dans la restitution des fonds non remboursés, faute de justificatifs crédibles.
Pour le reste, l’état-major du PJD s’est voulu combatif dans ses demandes, récitées comme un chapelet, en évitant toutefois d’insister sur les pratiques de certains partis et sur l’interférence de l’administration dans les élections par le passé. De même, les représentants du parti islamiste ont préféré éluder, dans leur stratégie, la question de l’augmentation du quota des jeunes et des femmes dans leur bureau politique.
Pour les autres thèmes sur la table de ces concertations avec les partis, le PJD s’est, comme à son habitude, positionné à contre-courant et s’est montré hostile aux propositions, y compris – paradoxalement – à celles venues de l’opposition, dans laquelle il n’a plus qu’un pied.
Par Jalil Nouri