Le texte de la réforme du Conseil national de la presse a fini par être adopté au Parlement, malgré l’opposition qui a boycotté le vote, et à la grande satisfaction du ministre de la Communication, qui a ainsi pu s’ôter une grosse épine du pied dans un contexte de crise.
Une crise récemment aggravée par l’enregistrement scandaleux d’une séance de la commission de discipline de ce Conseil, au cours de laquelle le nom d’un demandeur de carte professionnelle a été traîné dans la boue, suscitant un tollé.
L’orage provoqué par cet incident continue de planer sur le monde de la presse nationale, avec une partie de la profession fermement opposée à cette réforme, jugée contraire aux attentes des journalistes et sous-tendue par des velléités politiques de la part du ministre Bensaid, qui, de son côté, estime au contraire qu’il s’agit de la meilleure option possible.
Dans ce dialogue de sourds, et en attendant la désignation du nouveau Conseil national de la presse, il reste au ministre à résoudre un autre dossier qui divise profondément la profession : celui de la politique de distribution des subventions. Un sujet qui fracture l’ensemble du secteur, tant sur la méthode actuellement adoptée que sur les critères retenus pour y accéder. Par ailleurs, sur un autre plan, la législation relative aux sites électroniques tarde toujours à être appliquée et risque, le moment venu, de provoquer à son tour de nouveaux remous.
Autant dire que la dernière année du mandat de Mehdi Bensaid à son poste de ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication s’annonce particulièrement chargée.
Par Jalil Nouri



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