Dans plusieurs quartiers populaires de la capitale économique, Casablanca, la vente des drogues est en nette augmentation. Ce phénomène touche particulièrement les jeunes, et le « Boufa », surnommé « la drogue des pauvres », est au cœur de cette problématique.
Ces quartiers, tels que Sidi Moumen, Anassi, Ahl El Ghulam, Moulay Rachid, pour ne citer qu’eux, sont devenus de véritables points de vente pour les trafiquants de cette drogue, en dépit des efforts des autorités sécuritaires locales pour endiguer ce fléau.
La consommation de cette drogue engendre non seulement des problèmes de santé publique mais aussi des troubles sociaux. Il n’est pas rare d’assister à des altercations entre consommateurs ou entre ces derniers et les revendeurs. Ces incidents perturbent grandement la quiétude des habitants.
Des résidents, s’exprimant auprès du journal électronique « Hespress », ont exprimé leur inquiétude face à cette montée en puissance du trafic, visible même en plein jour. Au quartier Ahl El Ghoulam, plus précisément à Hay El Salam, les plaintes se multiplient. Les habitants y dénoncent également la vente d’autres drogues, comme les comprimés hallucinogènes.
Même si les services de sécurité déploient des efforts considérables, en particulier à Sidi Moumen, la situation ne fait qu’empirer. Les trafiquants ont même adopté des tactiques pour échapper à la surveillance policière, comme briser les lampadaires pour éviter d’être repérés.
Des victimes de ce trafic insistent sur le fait que malgré les efforts de la police, la situation exige une intensification de la lutte, surtout dans les quartiers de Sidi Moumen et Moulay Rachid.
Il est à noter que la semaine dernière, les services de sécurité de la région de Sidi Bernoussi ont arrêté deux personnes, dont une femme, soupçonnées d’être impliquées dans une affaire de possession et de trafic de drogues et de substances psychotropes. Une perquisition a révélé la possession de 2000 comprimés d’ecstasy et 120 comprimés médicamenteux à effet narcotique.