Il ne faut guère s’étonner de voir le chef de la diplomatie marocaine multiplier ses rencontres avec des homologues de pays concernés par la cause du Sahara marocain, tous appelés à apporter un soutien déterminant et sans faille au Royaume.
Après s’être rendu en Russie puis en France, où il a rencontré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, ainsi que son homologue espagnol, José Manuel Albares dont le pays fait partie du club des « Amis du Sahara occidental » au même titre que la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis, au premier rang. Madrid, bien que ne siégeant pas au Conseil de sécurité de l’ONU, a le privilège de participer aux discussions préalables au vote des résolutions, un mince avantage qui permet toutefois de suivre de près le climat ambiant.
Vu sous cet angle, ces rencontres en série de Nasser Bourita montrent à souhait que le Maroc prépare studieusement le vote historique attendu sur le Sahara au Conseil de sécurité, à la fin du mois, en frappant à toutes les portes favorables susceptibles d’assurer au Royaume sa plus grande victoire diplomatique dans ce dossier complexe, après cinquante ans de guerre, de brouilles diplomatiques et d’instabilité régionale.
Il ne lui resterait, à ce stade, plus que deux derniers contacts avec ses homologues américain et chinois pour boucler la boucle et attendre cette fameuse résolution.
Patiemment, la diplomatie marocaine a construit cette stratégie payante qui lui a permis de bétonner son dossier, à l’exception du volumineux volet du plan d’autonomie pour le Sahara, dont les derniers détails sont en voie de finalisation pour être présenté en temps voulu, une fois la résolution du Conseil de sécurité votée, en vue d’une application qui ne souffrira d’aucune contestation de la part des adversaires du Maroc.
Par Jalil Nouri