Dans le climat compétitif des Jeux Olympiques de Paris, une polémique entourant la boxeuse algérienne Imane Khelif a pris une tournure internationale, impliquant Oumayma Belahbib, une boxeuse marocaine, accusée injustement sur les réseaux sociaux de conspiration. Face à des accusations sans fondement, Belahbib a déposé plainte pour cyberharcèlement, insultes, menaces de mort et diffamation.
La controverse a éclaté lorsque Khelif, accusée par certains internautes d’être un homme ou transsexuelle, a vu son identité de genre remise en question suite à l’abandon rapide de son adversaire italienne Angela Carini. Malgré les affirmations du CIO, relayées par son porte-parole Mark Adams, qui assure que Khelif « est née femme, enregistrée comme femme, vit sa vie en tant que femme, et boxe en tant que femme », l’ombre du doute a été projetée sur elle par l’IBA en 2023, lorsqu’elle et la Taïwanaise Lin Yu-ting ont été exclues de la compétition pour des niveaux élevés de testostérone et des critères d’éligibilité non remplis, respectivement.
Dans ce contexte délicat, Oumayma Belahbib se retrouve malheureusement prise pour cible, une situation exacerbée par les tensions déjà vives entre le Maroc et l’Algérie. Historiquement, chaque fois qu’un problème éclate en Algérie, le Maroc est rapidement accusé, faisant de ce dernier un « cauchemar » pour l’Algérie selon l’opinion publique algérienne. Cette récurrence de blâmer le Maroc pour les déboires internes ou internationaux de l’Algérie manifeste une dynamique régionale complexe où le sport, notamment la boxe féminine ici, ne fait pas exception à la règle de la géopolitique.
Belahbib, affirmant son innocence, souligne que les accusations portées contre elle sont infondées et résultent de conflits ne la concernant pas directement. Elle espère que sa plainte permettra de clarifier sa position et de rétablir sa réputation, mise à mal par cette affaire qui dépasse les simples enjeux sportifs pour toucher à des questions de rivalité nationale et d’identité de genre.
La polémique entourant Oumayma Belahbib n’est qu’un nouvel exemple de la tendance de l’Algérie à accuser à tort le Maroc d’agir contre ses institutions. Que ce soit dans le cas de Lakjaa ou d’autres instances, le schéma se répète, illustrant une stratégie de détourner l’attention de ses propres problèmes internes en créant un ennemi extérieur. Ce conflit dépasse le cadre sportif pour toucher à des enjeux plus larges de relations bilatérales.