Les propriétaires de cafés et restaurants de Casablanca sont montés au créneau pour dénoncer la récente décision municipale imposant une uniformisation des couleurs des terrasses sur certaines grandes artères de la ville. Lors d’une rencontre tenue samedi, ils ont exprimé leur opposition à cette mesure qu’ils jugent inadaptée et demandent aux autorités de reconsidérer leur position.
Mohamed Houmi, président de l’Association marocaine des propriétaires des cafés et restaurants de la région Casablanca-Settat, estime que cette standardisation ignore les réalités du secteur. « Cette mesure ne tient pas compte des spécificités propres aux franchises, où la couleur est un élément fondamental de l’identité visuelle et de la stratégie marketing », explique-t-il. Selon lui, ces choix chromatiques peuvent également revêtir une dimension sportive, influençant la fidélité d’une partie de la clientèle.
Dans ce contexte, l’association appelle à suspendre l’application de cette décision afin d’instaurer un dialogue entre les professionnels du secteur et les autorités locales. « Le véritable problème ne réside pas dans les couleurs, mais dans la prolifération des bâches délabrées qui enlaidissent la ville et dans l’occupation illégale du domaine public par certains commerces », souligne Mohamed Houmi.
De son côté, Mohamed Abdelfadel, secrétaire général de la Fédération marocaine des cafés et de la restauration rapide, insiste sur l’atteinte au libre choix des propriétaires. « La standardisation des couleurs est une atteinte au principe fondamental de liberté. Les commerçants doivent pouvoir choisir l’apparence de leurs établissements selon leur stratégie et leur clientèle », affirme-t-il.
Pour l’heure, la mairie de Casablanca a choisi le boulevard Zerktouni comme projet pilote de cette initiative. Les terrasses de cette artère seront uniformisées en bleu nuit. Reste à savoir si cette décision sera maintenue ou si un compromis sera trouvé entre les autorités et les professionnels du secteur.
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