Je suis Marocain. Je vis cette CAN 2025 comme tout le monde : avec le cœur qui bat, la gorge serrée à l’hymne, et cette fierté de voir le Royaume accueillir l’Afrique à domicile. J’ai voulu faire une chose simple, normale, presque évidente : acheter un billet pour aller encourager les Lions de l’Atlas au stade. Mais dans la réalité, cela relève du parcours du combattant… voire de l’impossible.
À chaque ouverture de vente, le même scénario : en quelques minutes, tout est “épuisé”, “complet”, “sold out”. On ferme l’onglet, déçu, mais on garde espoir. Puis vient le match. Et là, devant la télévision, la gifle : des tribunes clairsemées, des blocs entiers de sièges vides. Comment expliquer ce paradoxe ? Comment peut-on être “à guichets fermés” et afficher, en même temps, une enceinte qui sonne creux ?
Les chiffres eux-mêmes alimentent le malaise. À Rabat, Maroc–Mali annoncé complet, 63 844 spectateurs officiellement, mais des vides visibles. Au stade Moulay El Hassan, Algérie–Soudan : 16 115 présents pour 22 000 places. À Tanger, Sénégal–Botswana : 18 500 fans dans un stade de 68 000. Et pendant ce temps, des milliers de supporters restent dehors, frustrés, humiliés, privés d’un moment qui ne se rattrape pas.
La réponse, tout le monde la connaît : la spéculation. Des billets raflés en ligne, en quelques clics, pour être aussitôt revendus à prix d’or. Un marché noir qui s’organise, prospère, et va plus loin : des escroqueries pures et simples. Des “vendeurs” encaissent l’argent puis disparaissent. D’autres refilent des faux tickets. Et ce sont les supporters, souvent jeunes, parfois des familles, qui paient la facture : financièrement et moralement.
Cette situation n’est pas juste un désagrément : c’est une mauvaise publicité pour le Maroc. Nous avons investi, rénové, mobilisé, organisé. Et voilà que l’image renvoyée au continent et au monde, ce sont des gradins vides, comme si l’engouement n’existait pas. À l’heure où le Maroc vise haut — jusqu’à parler de finale du Mondial 2030 — on ne peut pas laisser la billetterie devenir le talon d’Achille de notre crédibilité.
C’est pourquoi j’interpelle directement Fouzi Lekjaa et les responsables de l’organisation : la billetterie, ce n’est pas un détail technique. C’est le lien sacré entre le public et son équipe. Il faut frapper fort et vite : traçabilité des billets, contrôle renforcé, annulation des achats suspects, plafonnement, lutte contre les bots, sanctions contre les revendeurs, et surtout transparence. Parce qu’un stade plein, ce n’est pas seulement de l’ambiance : c’est l’âme de la CAN. Et cette âme, aujourd’hui, on est en train de la voler aux vrais supporters.
Leceur fidèle d’Acu-Maroc


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Très bien dit , on a come même droit de vivre cette ambiance, cette joie, cette fierté, a vous les responsables de remédier ce problème, please.
Ça décrit Entièrement ce que je vis actuellement en tant que marocaine fière de sa nation et qui a tt fait pour acheter des billets pour assister aux matchs de notre équipe mais sans succès depuis des mois. Mais restons positifs, notre pays est en plein développement, tout ira mieux in Shaa Allah.
TOTALEMENT SOLIDAIRE !
Tout est dit !