À dix jours du coup d’envoi de sa CAN, le Maroc connaît enfin ses 28 soldats. Jeudi, Walid Regragui a dévoilé la liste des Lions de l’Atlas retenus pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025, organisée à domicile du 21 décembre au 18 janvier. Un groupe dense, ambitieux, bâti dans la continuité… mais marqué par une absence qui fait déjà beaucoup parler : celle de Hakim Ziyech, idole d’une grande partie du public marocain.
Un groupe solide, taillé pour le titre à domicile
Sans surprise, Regragui s’appuie sur un ossature bien connue.
En défense, Achraf Hakimi mènera la troupe depuis le couloir droit, épaulé par les cadres Nayef Aguerd, Noussair Mazraoui et Romain Saïss, dont le retour apporte expérience et leadership. Autour d’eux, la concurrence est réelle avec Jawad El Yamiq, Adam Masina, Mohamed Chibi, Anass Salah-Eddine et le jeune Abdelhamid Aït Boudlal, symbole d’un sang neuf assumé.
Au milieu, l’équilibre entre puissance, créativité et projection est assuré par un trio déjà bien huilé : Sofyan Amrabat, véritable métronome, Azzedine Ounahi, qui brille en Europe, et Ismael Saibari, confirmé au plus haut niveau. À leurs côtés, Bilal El Khannouss, Neil El Aynaoui, Oussama Targhalline et Eliesse Ben Seghir offrent des profils modernes, capables de casser des lignes et d’apporter des solutions entre les lignes.
Devant, le sélectionneur dispose d’un arsenal offensif impressionnant :
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dans l’axe, Youssef En-Nesyri, Ayoub El Kaabi et Soufiane Rahimi, trois joueurs au profil différent mais tous habitués aux grands rendez-vous ;
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sur les côtés, un quatuor technique et percutant avec Brahim Diaz, désormais incontournable, Abdessamad Ezzalzouli, Ilias Akhomach, Chemsdine Talbi et Eliesse Ben Seghir, capable de jouer aussi plus haut.
Seule ombre au tableau en attaque : l’incertitude autour de Hamza Igamane, retenu parmi les réservistes avec Youssef Belammari. Touché aux adducteurs, l’attaquant en forme devra patienter avant de connaître son sort définitif.
Ziyech, l’absence qui fait parler
Dans ce tableau séduisant, une case reste vide aux yeux des supporters : celle de Hakim Ziyech. Ancien capitaine des Lions de l’Atlas, désormais au Wydad de Casablanca, le gaucher n’apparaît pas dans la liste. Une non-convocation qui interroge, tant son nom reste associé aux grands moments récents de la sélection et tant une partie du public espérait le voir briller « à la maison » pour cette CAN 2025.
Le choix de Regragui s’inscrit dans une logique de renouvellement offensif, avec des profils plus jeunes, plus polyvalents et plus disponibles physiquement. Reste que l’absence de Ziyech, tout comme celles de Sofiane Diop ou Amine Adli, alimentera inévitablement les débats dans les cafés, sur les plateaux TV et sur les réseaux sociaux. Beaucoup y verront un tournant : celui d’un Maroc qui assume la transition générationnelle, même au prix de tourner la page d’un joueur emblématique.
Un favori assumé, soutenu jusque par Payet
La pression sera maximale : jouer une CAN à domicile n’a rien d’un cadeau. Mais le regard des observateurs extérieurs se veut flatteur. Parmi eux, Dimitri Payet n’a pas hésité à placer le Maroc, aux côtés du Sénégal, parmi les grands favoris pour le titre continental. Un témoignage du respect suscité par cette équipe depuis sa demi-finale historique au Mondial 2022 et sa montée en puissance continue.
Les Lions évolueront dans le groupe A et lanceront leur campagne le 21 décembre à 20 h, au Complexe Moulay Abdellah de Rabat, face aux Comores. Objectif : réussir l’entrée en matière, installer le doute chez les concurrents et donner le ton d’une CAN que tout un pays rêve de soulever, 49 ans après le sacre de 1976.
Privé de Ziyech mais riche en talent, ce Maroc version CAN 2025 avance avec une certitude : le moindre faux pas sera disséqué, mais la moindre victoire fera vibrer tout un peuple. À Regragui et à son groupe de prouver que, même sans son magicien gaucher, les Lions ont toutes les armes pour rugir jusqu’au bout.
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