Le Maroc est passé tout près de l’exploit. Ce samedi 26 juillet 2025, les Lionnes de l’Atlas se sont inclinées en finale de la Coupe d’Afrique des Nations féminine face au Nigeria sur un score cruel de 3-2, après avoir mené 2-0 à la mi-temps. Une défaite douloureuse, marquée par un tournant contesté : un penalty refusé aux Marocaines malgré des images claires du VAR, relançant une fois encore le débat sur la qualité de l’arbitrage en Afrique.
Le penalty en question aurait pu permettre aux joueuses de Jorge Vilda de reprendre l’avantage à un moment crucial de la seconde période. Mais l’arbitre namibienne Antsino Twanyanyukwa a choisi, contre toute attente, de revenir sur sa décision malgré une main nigériane visible à l’écran. Deux minutes plus tard, le Nigeria marquait le but de la victoire, scellant ainsi le sort du match.
Ce coup du sort n’a pas laissé de marbre Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), qui a exprimé sa vive colère lors de la cérémonie de remise des médailles. En présence du président de la FIFA, Gianni Infantino, les caméras ont capté un échange tendu entre les deux hommes, sans doute provoqué par le comportement jugé déplacé par l’instance mondiale.
Mais au-delà de la scène, c’est toute une nation qui s’interroge : comment un tel niveau d’arbitrage peut-il décider de l’issue d’une finale continentale ? Et surtout, jusqu’à quand le football africain acceptera-t-il que des erreurs manifestes viennent gâcher la fête du sport ?
Nombre de spécialistes, de supporters et de voix du monde du football s’accordent aujourd’hui à dire qu’une telle finale ne devrait pas faire foi. Un match de cette importance, entaché d’erreurs aussi flagrantes, mérite d’être rejoué. Car le sacre continental ne peut être validé dans des conditions aussi contestées, au risque de nuire à la crédibilité même du football féminin africain.