Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a révélé le retrait de 111 licences liées aux activités du cannabis légal pour non-respect des réglementations, tout en soulignant une forte progression du secteur encadré. Entre 2023 et 2025, le nombre de cultivateurs autorisés a été multiplié par dix, tandis que la surface cultivée a été multipliée par vingt, atteignant 4 729 hectares répartis entre Taounate, Al Hoceïma et Chefchaouen.
Dans une réponse parlementaire, le ministre a précisé que la Agence nationale de régulation du cannabis (ANRAC) a mené 5 430 opérations de contrôle jusqu’en août 2025, portant sur la culture, la transformation, le transport, la commercialisation et l’exportation. Ces inspections confirment le respect général des normes légales, malgré quelques infractions sanctionnées par le retrait de licences.
Le dispositif légal, fondé sur la loi 13.21, vise à sécuriser la transition vers une filière agricole légale et durable, en protégeant les producteurs des réseaux illégaux et en leur offrant des débouchés économiques stables.
Le nombre de coopératives a atteint 413, regroupant plus de 7 000 cultivateurs. Parallèlement, 165 opérateurs disposent désormais de 235 licences couvrant les activités de transformation, transport, marketing et export.
L’État accompagne ce chantier par des programmes de sensibilisation, de formation et d’encadrement technique, notamment à Taounate, pour professionnaliser la filière et garantir un développement conforme aux normes économiques et environnementales.
Le Maroc confirme ainsi son ambition de faire du cannabis à usage légal un secteur structuré, responsable et générateur de revenus durables.
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