Les récents incidents survenus dans des cliniques privées de Casablanca et Berrechid, où plusieurs patients ont souffert de réactions graves à un anesthésiant, suscitent inquiétudes et interrogations. Deux femmes ont perdu la vie à Casablanca lors de leurs accouchements, tandis que trois autres patients à Berrechid, deux femmes et un homme, ont été victimes de chocs anaphylactiques après l’administration du même produit.
Une série d’incidents préoccupants
À Casablanca, les décès de deux patientes à la clinique Jnane Taddart lors de césariennes ont déclenché une enquête approfondie. À Berrechid, trois autres patients opérés pour diverses interventions chirurgicales ont également subi des réactions sévères après l’injection de l’anesthésiant suspecté. Deux d’entre eux ont pu quitter la clinique après une prise en charge en soins intensifs, mais un patient reste dans un état critique.
Ces incidents mettent en lumière un lot spécifique d’anesthésiant local, identifié sous le numéro H1128, soupçonné d’être à l’origine des complications. Le produit a été temporairement retiré par précaution dans plusieurs établissements privés, une mesure initiée par des professionnels de santé via des réseaux de messagerie.
Une enquête en cours
Le Centre anti-poison et de pharmacovigilance du Maroc a été saisi dès l’apparition de ces cas. Des échantillons de l’anesthésiant suspecté ont été prélevés et analysés, et les conclusions seront bientôt publiées par le ministère de la Santé et de la Protection sociale. En attendant, le centre a recommandé la vigilance et la suspension des opérations utilisant ce produit.
Bien que les autorités n’aient pas encore officiellement confirmé le lien direct entre le lot H1128 et les incidents, des professionnels de santé ont diffusé des alertes informelles pour éviter de nouvelles complications.
Les conséquences pour les patients et le secteur médical
Les familles des victimes, notamment celles des deux femmes décédées à Casablanca, attendent les résultats de l’autopsie pour comprendre les causes exactes de leur perte. Ces tragédies soulèvent des questions sur la sécurité des produits utilisés en anesthésie, les protocoles de contrôle qualité des médicaments et la rapidité des réactions en cas de suspicion de danger.
Les professionnels en alerte
Les anesthésistes et réanimateurs ont exprimé leur inquiétude quant à la fiabilité de certains produits pharmaceutiques utilisés au Maroc. Ils appellent à renforcer les contrôles sur les lots importés ou fabriqués localement, et demandent la mise en place de protocoles plus stricts pour signaler rapidement les effets indésirables des médicaments.
Vers une réponse du ministère de la Santé
Le ministère de la Santé a annoncé la publication prochaine des résultats de l’enquête sur ce lot d’anesthésiant, qui pourraient conduire à des mesures correctives. Ces événements rappellent l’importance de la pharmacovigilance et du suivi rigoureux des produits médicaux pour garantir la sécurité des patients.
En attendant les conclusions officielles, les professionnels de santé et les établissements médicaux ont été appelés à la plus grande prudence pour éviter de nouvelles tragédies.
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Le Monde médical, en particulier ,la pharmacologie, ressemble à un souk de marchands de tapis où les marges,parfois,
depassent les 300% ou 400%….
…pauvres malades…pauvre Maroc.