En attendant l’adoption de mesures plus dissuasives contre la pollution sonore dans l’espace urbain, les autorités de Casablanca ont décidé de sévir contre un phénomène devenu insupportable : les rodéos motorisés et les motos équipées de pots d’échappement assourdissants, surtout la nuit.
Devant le tribunal, une trentaine de conducteurs de motos ont été présentés cette semaine pour « stunt », ces démonstrations d’acrobaties bruyantes sur la voie publique , notamment sur le boulevard Zerktouni, où se concentrent hôtels et habitations.
Les habitants dénoncent depuis des mois ces nuisances sonores répétées, qui troublent leur tranquillité et donnent une image dégradée de la ville.
Le phénomène des motards roulant en groupes, parfois en pleine circulation, de jour comme de nuit, a pris de l’ampleur ces dernières années, alimenté par un sentiment d’impunité et un manque de contrôle régulier.
Pourtant, la loi contre la pollution sonore existe bel et bien et encadre ce type de déplacements motorisés, soumis à autorisation préalable.
Mais beaucoup de contrevenants ignorent sciemment la réglementation, transformant les grands boulevards et la Corniche d’El Hank en circuits improvisés.
Les plaintes des riverains, relayées par la presse et sur les réseaux sociaux, sont restées sans suite. Certains témoignent avoir été réveillés en sursaut avant l’aube par les bruits de moteurs, voire insultés lorsqu’ils tentaient d’intervenir.
Même la proximité du tunnel jouxtant la préfecture de police n’impressionne plus ces motards, qui continuent à passer en trombe, défiant l’autorité dans un vacarme assourdissant.
Les habitants espèrent désormais que la répression amorcée marquera un tournant et que la métropole pourra enfin retrouver un semblant de sérénité sonore.











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