La Confédération Démocratique du Travail (CDT) a critiqué la décision du Conseil de la Concurrence concernant l’amende imposée à neuf entreprises du secteur des hydrocarbures, la qualifiant de partielle et insuffisante. Selon la CDT, cette décision, intervenue après huit ans d’attente, n’a pas pris en compte l’ampleur des pertes subies par les consommateurs et les professionnels, estimées à 60 milliards de dirhams depuis 2016. Ce retard aurait aggravé la situation économique des Marocains, déjà affectée par la hausse des prix des biens de consommation et des matières premières.
La confédération accuse également le gouvernement de manquer à ses engagements en matière de politique salariale et fiscale. Elle appelle à des mesures concrètes pour lutter contre la vie chère, notamment en relançant le raffinage du pétrole par la société SAMIR, en contrôlant les profits des distributeurs et en réduisant les taxes sur les hydrocarbures.
Pour la CDT, une approche globale est nécessaire pour assurer la sécurité énergétique et offrir des hydrocarbures à des prix abordables. Elle préconise une politique énergétique courageuse et transparente, mettant fin aux conflits d’intérêts et à l’économie de rente. En outre, la CDT insiste sur la nécessité de réformer la libéralisation des prix des hydrocarbures.
La question des prix des hydrocarbures reste au cœur des débats publics, la CDT s’engageant à utiliser toutes les voies possibles pour garantir justice et équité. Elle appelle à une vigilance accrue, surtout avec la libéralisation prévue des prix du gaz, de l’électricité et de l’eau.
Face à la hausse constante des prix des hydrocarbures, la CDT exhorte le gouvernement à agir, notamment par la relance du raffinage de pétrole et la lutte contre les monopoles dans le secteur énergétique.