Notre Roi, notre repère : témoignage d’un Marocain du monde
Je suis né en France. De parents marocains. Et comme beaucoup de personnes issues de l’immigration, j’ai longtemps vécu avec cette sensation étrange d’être un peu entre deux mondes. Français par l’école, les amis, la langue. Marocain par le cœur, la maison, les silences de mes parents.
Mais il y a une chose que je n’ai jamais remise en question, une chose qui a toujours été là, même quand j’étais loin, même quand je doutais de mon identité ou que je me débattais avec des conflits culturels profonds : c’est mon respect, et au fond, mon attachement profond à notre Roi.
Je sais que pour beaucoup d’observateurs extérieurs, ça peut paraître étrange. Déconcertant même. Comment peut-on, en 2025, dans un monde marqué par la méfiance envers les figures d’autorité, ressentir un lien affectif aussi fort avec un chef d’État ? Comment peut-on dire qu’on aime son Roi sans paraître archaïque ou naïf ? Je n’ai pas de réponse parfaite à cela. Je peux seulement raconter ce que je ressens. Et peut-être que, par cette sincérité, quelque chose passera.
Le Roi, pour moi, ce n’est pas seulement un homme. C’est une figure. Un repère. Une voix. Un témoin silencieux de nos joies, de nos deuils, de nos espoirs. Quand je regarde le parcours de Mohammed VI, que Dieu le protège, depuis son intronisation en 1999, je ne vois pas seulement un bilan politique. Je vois une forme d’endurance. Une constance. Une volonté de protéger, de réformer, d’avancer, même quand tout semble figé autour.
Je suis psychiatre. Mon travail, chaque jour, c’est d’écouter les gens. D’entrer dans les plis de leurs histoires intimes. Et ce que j’ai appris, c’est que les êtres humains n’ont pas besoin de perfection : ils ont besoin de présence, de cohérence, de gestes qui comptent. C’est exactement ce que je ressens envers le Roi. À travers ses décisions, ses discours, ses silences même, j’ai souvent eu l’impression d’être accompagné.
Et ce sentiment, je ne le ressens pas seulement dans ma vie privée, mais aussi dans ma vie publique. Lorsque je suis revenu m’installer au Maroc après des années d’études et d’exercice en France, j’ai été frappé par la manière dont tant de réformes récentes facilitaient ce retour. Il ne s’agissait pas seulement de lois ou de démarches simplifiées. Il s’agissait d’un message plus profond, presque silencieux : ‘Tu es attendu. Tu es chez toi.
Cela peut sembler anodin. Mais quand on a grandi à l’étranger avec un sentiment d’exil intérieur, ce genre de reconnaissance est bouleversant. Elle répare. Elle relie. Et je sais que je ne suis pas le seul à ressentir cela. Nombreux sont les Marocains du monde qui parlent du Roi avec une forme de gratitude tendre, comme envers un père qui n’a jamais cessé de penser à eux, même de loin.
Il y a aussi cette dimension spirituelle, que peu de non-Marocains comprennent vraiment. Notre Roi n’est pas simplement un dirigeant politique. Il est aussi Commandeur des croyants. Et pour une société où la foi est encore une composante intime de la vie, ce rôle est fondamental. Il ne s’agit pas d’une autorité religieuse théorique. Il s’agit d’une responsabilité sacrée, qui implique d’arbitrer, de protéger les minorités, de préserver l’équilibre délicat entre tradition et ouverture.
Et là encore, je vois quelque chose de rare : une forme de justesse, d’humanité, de refus des extrêmes. Le Maroc a su, sous son règne, rester fidèle à ses racines sans basculer dans le repli. Il a su reconnaître la diversité spirituelle du pays sans jamais trahir son ancrage musulman. Ce n’est pas un détail. C’est une prouesse.
Parfois, je me surprends à écouter les discours du Trône avec une émotion inattendue. Non pas parce qu’ils sont spectaculaires. Mais parce qu’ils disent vrai. Parce qu’ils parlent au peuple comme à une famille. Parce qu’ils réconcilient, doucement, des blessures invisibles.
Je repense souvent au jour où j’ai vu, dans les yeux du Roi, une douleur immense lors d’un discours. Il venait de vivre un moment personnel très difficile, et pourtant il était là, debout, digne, parlant au peuple avec calme et engagement. Ce jour-là, j’ai compris quelque chose : il ne joue pas un rôle. Il porte quelque chose. Il porte tout un pays. Avec ses contradictions, ses douleurs, ses attentes, ses colères aussi. Et il continue à avancer. Sans plainte. Sans relâche.
Ce n’est pas un hasard si tant de Marocains disent : « Dieu protège notre Roi. » Ce n’est pas qu’une formule. C’est une prière sincère. Une conscience que cette figure nous dépasse, nous traverse, nous rassemble.
Et puis, il y a le prince héritier. Moulay El Hassan. Je ne le connais pas, bien sûr. Mais je vois en lui déjà cette posture, ce sens du devoir, ce calme intérieur. Cela me rassure. Cela me donne espoir que ce lien qui nous unit à notre roi continuera, avec autant de profondeur, de dignité, d’intelligence.
Je ne suis pas un homme politique. Je ne suis pas un fonctionnaire d’État. Je suis un homme du soin. Un homme de la mémoire. Un homme du lien. Et ce que je veux vous dire aujourd’hui, à l’occasion de la Fête du Trône, est simple :
Ce lien avec notre Roi, que Dieu le glorifie, n’est pas une soumission. Ce n’est pas non plus un réflexe de tradition. C’est une forme d’amour politique. Un amour exigeant. Un amour adulte. Un amour qui traverse les générations et qui, au fond, nous tient ensemble.
Il y a des pays où les peuples et les dirigeants vivent dos à dos. Au Maroc, malgré les difficultés, malgré les tensions, malgré les différences sociales, nous avons quelque chose d’unique : un sentiment d’appartenance partagé. Et ce lien-là, j’y crois. Je veux le nourrir. Le protéger. Le transmettre.
Par Dr Wadih Rhondali, Psychiatre
En tant que Marocain, et à l’occasion de la fête du trone, je rends hommage à Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour sa sagesse et son attachement indéfectible à la stabilité du Royaume. Grâce à sa vision clairvoyante, le Maroc a su préserver la paix dans une région troublée, tout en avançant vers le progrès et la modernité. Le peuple lui doit une profonde reconnaissance pour son engagement constant à défendre l’unité nationale, à soutenir les plus vulnérables et à bâtir un avenir prometteur pour les générations futures.