Une récente étude du Haut-Commissariat au Plan, qui vient de publier ses chiffres et ses conclusions, n’est guère propice à redonner du courage aux familles marocaines épuisées, démoralisées et appauvries en majorité depuis la pandémie de Covid-19.
Premier coup dur : 76 % des familles interrogées ont déclaré avoir vu leur niveau de vie se détériorer au cours des 12 derniers mois, alors que seuls 6,8 % estiment s’en sortir ou vivre en comblant leurs besoins moyennement, sans atteindre les standards du confort absolu.
Au niveau des perspectives pour l’année prochaine, ils sont 44,9 % à penser que leur situation se détériorera encore plus, alors que seuls 9,7 % s’attendent à une nette amélioration.
Toujours pour les 12 prochains mois, et en ce qui concerne le chômage — premier souci de la population sondée — 71,8 % estiment qu’il s’aggravera et qu’aucune amélioration n’est à prévoir à court et moyen terme, surtout parmi les jeunes, premières victimes du fléau, généralement vécu avec au moins un chômeur dans chaque famille marocaine, selon les indicateurs retenus en matière d’emploi.
Pour ce qui concerne les achats de biens durables, l’on retrouve pratiquement les mêmes taux soulignant ce pessimisme latent, soit 72,7 % qui estiment que c’est la dernière chose à laquelle ils pensent, en raison des conditions de vie actuelles qui ne prêtent guère à l’optimisme, malgré la dynamique en cours.
Par ailleurs, seuls 57,6 % déclarent pouvoir couvrir leurs dépenses avec leurs revenus, contre 46 % avouant recourir à l’épargne et au crédit pour pouvoir vivre.
Enfin, l’on retiendra que 1,8 % seulement affirment pouvoir épargner chaque fin de mois.
Ce sombre tableau tombe mal, au moment où le gouvernement se félicite de son bilan.