Dans la nuit de dimanche à lundi, Israël a libéré 90 prisonniers palestiniens en échange de la libération de trois otages israéliennes détenues à Gaza depuis 471 jours. Cet échange marque le début de la première phase d’un cessez-le-feu convenu entre Israël et le Hamas, visant à mettre fin à 15 mois de conflit meurtrier dans la bande de Gaza.
Les trois otages israéliennes ont été libérées dimanche avant d’être hospitalisées dans un état stable, tandis que les prisonniers palestiniens ont quitté les centres de détention d’Ofer, en Cisjordanie, et de Jérusalem au cours de la nuit.
Cet accord prévoit la libération de 33 otages israéliens en échange d’environ 1 900 détenus palestiniens, ainsi que le retrait partiel des forces israéliennes d’une partie du territoire. Les prochaines libérations sont attendues samedi, selon un responsable du Hamas, qui a précisé que trois à quatre femmes seront libérées chaque semaine.
Ce cessez-le-feu de 42 jours constitue une étape cruciale dans les négociations pour une paix durable, bien que la situation reste fragile après des mois de guerre ayant causé des milliers de pertes humaines et d’importants dégâts matériels.
La communauté internationale, divisée mais active, observe avec attention ce fragile cessez-le-feu. Les États-Unis, traditionnellement un allié d’Israël, et quelques pays Arabes voisins ont joué un rôle de médiateur dans les négociations, tout en appelant les deux parties à la retenue. L’Union européenne, quant à elle, a condamné les violences et souligné l’urgence de trouver une solution politique durable. Les pays arabes, divisés sur la question palestinienne, ont exprimé leur soutien aux Palestiniens tout en appelant à un cessez-le-feu immédiat. Les perspectives d’avenir restent incertaines. Si cet accord marque une étape importante, il ne résout pas les causes profondes du conflit. La question du statut de Jérusalem, des frontières et du droit au retour des réfugiés palestiniens demeure entière. La réussite de ce cessez-le-feu dépendra de la volonté des parties à négocier de bonne foi et de la capacité de la communauté internationale à maintenir une pression constante pour favoriser un processus de paix véritable.