Le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN 2024) aborde son virage décisif avec les quarts de finale. Ce vendredi, au stade Benjamin Mkapa, la Tanzanie défie le Maroc pour une affiche qui promet intensité et suspense.
Les Taifa Stars, invaincus jusqu’ici, abordent ce duel avec le plein de confiance. Premiers du groupe B avec 10 points (3 victoires et 1 nul), ils ont impressionné par leur solidité défensive et leur efficacité offensive, s’appuyant sur une ferveur populaire galvanisante. Leur parcours témoigne d’une montée en puissance, nourrie par l’ambition d’atteindre pour la première fois le dernier carré du CHAN.
En face, les Lions de l’Atlas, doubles champions d’Afrique des nations (2018 et 2020), savent que ce rendez-vous est crucial pour maintenir leur prestige continental. Menés par Tarik Sektioui, les Marocains ont terminé deuxièmes du groupe A avec 9 points (3 victoires et 1 défaite), derrière le Kenya. L’équipe a alterné éclats offensifs et moments de fragilité, mais elle compte sur l’expérience de ses cadres pour franchir ce cap et viser un troisième sacre.
Le décor sera à la hauteur de l’événement. Inauguré en 2007, le stade Benjamin Mkapa, véritable cathédrale de 60.000 places, est considéré comme l’une des enceintes sportives les plus modernes du continent. Rénové pour le tournoi, il offre une pelouse impeccable et des infrastructures de haut niveau. Mais surtout, il est réputé pour son atmosphère électrique, où les chants et tambours transforment chaque rencontre en fête nationale.
Dans ce quart de finale, il ne s’agira pas seulement d’un affrontement sportif, mais d’un choc de styles : la fougue tanzanienne face à l’expérience marocaine. Une opposition qui décidera qui, de la Tanzanie ou du Maroc, poursuivra son rêve de gloire continentale.
Au-delà de la ferveur attendue à Dar es Salaam, ce quart de finale reste ouvert. La Tanzanie bénéficie du soutien de son public et d’une belle dynamique, mais l’expérience et la maîtrise des grands rendez-vous penchent en faveur des Lions de l’Atlas. Doubles vainqueurs de la compétition, les Marocains disposent des atouts techniques et mentaux pour franchir cet obstacle. S’ils jouent avec lucidité et rigueur, ils pourraient bien écrire une nouvelle page de leur palmarès continental.
Par Mounir Ghazali