Cheb Khaled accusé d’espionnage au profit du Maroc : les accusations explosent en Algérie

Selon le journal Algerie Part, le célèbre chanteur Cheb Khaled, surnommé le « King du Raï » et véritable icône culturelle algérienne, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une affaire explosive en Algérie. Le tribunal militaire de Blida, via un transfert vers le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger, l’accuse de complicité dans un scandale d’espionnage au profit du Maroc. Titulaire de la nationalité marocaine depuis 2013, Khaled est perçu comme un proche du roi Mohamed VI. Ce statut pourrait bien renforcer les accusations des autorités algériennes, qui pourraient voir en son amour pour le Maroc un motif supplémentaire pour le qualifier de « supposé espion ».

Selon Algerie Part, l’affaire prend une dimension encore plus délicate avec l’implication des frères Bennacer, Toufik et Boualem, accusés d’avoir transmis des informations sensibles à des « puissances ennemies », notamment le Maroc. Cependant, ce qui lie directement Cheb Khaled à cette affaire est la découverte par les enquêteurs algériens d’une simple photo le montrant en compagnie des deux frères Bennacer. Ce cliché semble être le seul document sur lequel se basent les accusations contre le chanteur, aujourd’hui recherché par la justice algérienne, bien qu’il réside au Luxembourg.

Le fait que Khaled possède la nationalité marocaine renforce les soupçons en Algérie, où tout lien avec le royaume chérifien est souvent vu avec méfiance. Pour le régime de Tebboune et son armée, toute personne exprimant une affection ou des liens avec le Maroc peut rapidement être accusée de trahison. En tant que détenteur de la double nationalité et ami du roi du Maroc, Cheb Khaled est aujourd’hui sous les feux des projecteurs dans une affaire qui mêle art, politique et accusations d’espionnage.

Dans ce contexte tendu, Cheb Khaled n’a aucun intérêt à se présenter devant le tribunal algérien, que ce soit pour clamer son innocence ou affronter ces accusations. Qu’il soit coupable ou non, il risque de passer le reste de sa vie derrière les barreaux en Algérie. Le pouvoir algérien, déjà méfiant envers toute personne entretenant des liens avec le Maroc, ne lui pardonnera jamais d’avoir adopté la nationalité marocaine. Pour les autorités algériennes, Khaled représente une trahison, et sa situation semble déjà scellée.

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