Le site archéologique de Chellah, joyau historique de Rabat, est aujourd’hui au cœur d’une vive polémique. Les visiteurs étrangers se voient contraints de payer un droit d’entrée de 70 dirhams, soit le double de celui appliqué aux Marocains, fixé à 35 dirhams. Cette différence de tarif a suscité l’incompréhension et la frustration des touristes, qui se sentent victimes d’une forme de discrimination.
Cette pratique, largement répandue dans les sites culturels sous la tutelle du ministère de la Culture, dirigé par Mehdi Bensaïd, rappelle de sombres périodes historiques, où des inégalités sociales étaient imposées par des systèmes colonialistes. Bien que les temps aient changé, cette politique tarifaire persiste, créant un sentiment d’injustice parmi les visiteurs étrangers.
Un citoyen marocain, s’exprimant sous anonymat, a partagé son indignation face à cette situation. « Je ne suis pas fier de cette pratique. Elle me rappelle ces marchands qui, dès qu’un étranger arrive, augmentent les prix sans vergogne. Ces marchands qui escroquent les touristes ne font que copier leur administration. » Selon lui, cette double tarification est un signe d’escroquerie, venant de certaines institutions publiques qui, à l’image de ces artisans, ne font qu’exploiter les visiteurs étrangers.
La question qui se pose est : comment justifier que deux personnes, qu’elles soient marocaines ou étrangères, venues admirer le même patrimoine, se voient imposer des tarifs si différents ? Le principe d’égalité, inscrit dans la Constitution marocaine, semble ici remis en cause, et les défenseurs des droits de l’homme n’hésitent pas à qualifier cette situation d’injuste et contraire aux principes fondamentaux.
Les responsables des sites invoquent souvent la nécessité de générer des revenus supplémentaires pour l’entretien et le développement de ces lieux historiques. Toutefois, cet argument économique ne tient pas compte des répercussions négatives sur l’image du Maroc en tant que destination touristique. En appliquant cette double tarification, le pays projette une image de discrimination, nuisant à sa réputation internationale.
Il est indéniable que la double tarification appliquée aux étrangers pour visiter des sites culturels marocains, comme Chellah et bien d’autres à travers le Maroc, est source de frustration et d’injustice. Ce système, qui pénalise les touristes venus découvrir le patrimoine marocain, crée un sentiment de discrimination. « Si une telle pratique existait dans des sites emblématiques comme le Louvre ou la Tour Eiffel à Paris, elle serait immédiatement perçue par les Marocains comme inacceptable », ajoute ce citoyen marocain, comparant la situation à d’autres pratiques touristiques mondiales.
Il est donc urgent que les autorités marocaines revoient cette politique. En adoptant un tarif unique pour tous les visiteurs, le Maroc montrerait son engagement envers l’équité et renforcerait son attractivité touristique. Ce changement permettrait non seulement de préserver le patrimoine culturel, mais aussi de promouvoir un tourisme inclusif et respectueux des valeurs universelles d’égalité.
A.B.
Partout dans le monde y compris en France il y’a un tarif public et des réductions pour différentes catégories ( seigneurs, étudiants, etc)
Pour contourner ce problème, et éviter de le risque de paraître injuste tout en garantissant des revenus suffisants pour les musées, il faut simplement fixer une tarification unique et créer des cartes de réduction pour les nationaux.
Je me demande pourquoi les touristes ici se demandent pour la hausse des tarifs par rapport aux marocains?!?!
À la synagogue de Cordoue, les non européens paient et les européens la visitent gratuitement!!!
n’oubliez pas que le patrimoine est maintenu par l’argent des contribuables et donc les citoyens et puis au vue du prix de la devise, le DH est à 1/10 ème, ça ne fera pas mal aux touristes de payer 70 dirhams équivaut à 7 euros le prix d’un café chez eux.
il faut donc arrêter de jouer au justicier, sinon, que dites vous de 80% des marocains sont en difficulté de vie au quotidien si vous aimez défendre les pauvres
c est le meme principe dans pas mal de pays. Les locaux payent moins que les touristes. Alors ce n’est pas une spécificité marocaine.
C’est une pratique courante dans plusieurs pays étranger. Tarif étudiants (nationaux et Internationaux) moyennant des cartes étudiants, tarifs des visiteurs nationaux, tarifs personnes âgées etc .
Nos monuments ont besoin de source de revenue et le fait d’instaurer différents tarifs est nécessaire. Il est nécessaire par contre d’accompagner les personnes en face du client pour qu’il maintienne la bonne posture face à ce genre de remarque. Il va de l’image de nos services
L’égalité à mon sens n ‘a pas de place dans ce contexte et l’attractivité se maintient par le service fournit au guichet et la qualité du site à l’intérieur (propreté, circuit clair, indication claires, la mise en place de moyen électronique pour connaitre l’histoire du site.
Vous rigolez j’espère ? Dans beaucoup de pays dans le monde existe des tarifs nationaux et étrangers, souvent le double du tarif des nationaux. Ceci s’explique, en plus de générer plus de revenus, par le fait de rendre la culture et l’histoire plus accessible aux résidents locaux et aussi car ces derniers payent les impôts qui justement servent infine à entretenir ces monuments historiques et culturels, là ou l’étranger ne paie pas d’impôt au Maroc. Pour plus de justice, il aurait bien de faire un peu de travail journaliste en vous rendant simplement aux siteweb des musées, parcs nationaux ou sites archéologiques au Cambodge, Thaïlande, Mexique etc.. et vérifier par vous même l’existence dans ces pays, également très touristiques, des tarifs nationaux et étrangers. Je trouve qu’il faut donner l’information juste et complète, et le dernier paragraphe montre également une méconnaissance du principe de l’équité car vous parlez plutôt d’égalité de tarifs la ou justement s’applique à Chellah le vrai principe d’équité.
C’est une pratique courante en particulier dans les pays à revenus modeste comme le notre? Pour exemple les Egyptiens paient le 1/10 des prix réservés au touristes. C’est une manière d’encourager les nationaux à visiter leurs patrimoine.
Les touristes Europeens (en particuliers les Françai)et Nord américanain ne sont pas des gens qui dorment dans la rue. Quans on n’a pas les moyens, on reste chez soit; point à la ligne!
Lors de notre visite au site de Chellah avec mon invité français, nous avons vécu un moment plutôt gênant : il a dû payer deux fois plus que moi. Cela nous a amusés tous les deux, surtout qu’en France, les tarifs d’entrée pour les sites touristiques sont identiques pour tous. J’aurais compris s’il s’agissait d’un tarif réduit pour les étudiants ou les enfants, mais cette différence de prix entre marocain et etranger est vraiment surprenante.
Ne criez donc pas au scandale si vous voyez un vendeur de tapis ou de produits artisanaux vendre sa marchandise à deux fois le prix aux touristes.
Partout dans le monde ce principe de tarification est appliqué aux visiteurs des sites touristiques. Le principe est simple ces sites est en particulier les monuments demandent une restauration et un entretien permanents, qui sont payés par l’argent du contribuable et qui n’est autre que le citoyen marocain. En plus 70 Dh (environ 7 Euro ou 7 dollars) n’est pas une grande somme qui méritent toutes cette polémique.