lundi, novembre 10, 2025
العربية
Actu-Maroc : Actualités, informations et news au Maroc
siaracash
  • ACCUEIL
  • ACTUALITÉS
    • All
    • Faits divers
    • International
    • Maroc
    • LE BAROMETRE
  • Culture
  • Politique
  • Economie
  • Sport
    • Entretiens et Dossiers
    • S-International
    • National
  • Lifestyle
  • Femme
  • Videos
  • ENTRETIENS
    • Interviews
    • Reportages
  • Publicités
  • Contact
No Result
View All Result
  • ACCUEIL
  • ACTUALITÉS
    • All
    • Faits divers
    • International
    • Maroc
    • LE BAROMETRE
  • Culture
  • Politique
  • Economie
  • Sport
    • Entretiens et Dossiers
    • S-International
    • National
  • Lifestyle
  • Femme
  • Videos
  • ENTRETIENS
    • Interviews
    • Reportages
  • Publicités
  • Contact
No Result
View All Result
AR
Actu-Maroc : Actualités, informations et news au Maroc
No Result
View All Result
LeNoble Traiteur LeNoble Traiteur
Home ACTUALITÉS

Cinéma amazigh : de la marge au centre

novembre 10, 2025
in ACTUALITÉS, Culture
A A
Cinéma amazigh : de la marge au centre

Crédit image : Affiche de Sound of Berberia — © Farfira Films / Tarik El Idrissi (DR).

12
VIEWS
Partager sur FacebookPartager sur TwitterPartager sur WhatsApp

Langue officielle depuis 2011, le tamazight reste sous-représenté dans nos grands rendez-vous du 7ᵉ art. Il ne s’agit pas d’un caprice identitaire : c’est une question de justice culturelle et de respiration démocratique.

On ne devrait pas avoir à « résister » pour raconter chez soi. Et pourtant, au Maroc, des cinéastes comme Tarik El Idrissi ont dû choisir la marge pour faire exister une langue que la Constitution reconnaît comme officielle : le tamazight. « Raconter nos histoires, en rifain, pour les nôtres, pour les Marocains, pour le monde », écrit-il. Ce vœu simple dit tout : un droit culturel, pas une faveur.

Depuis des années, les grands rendez-vous nationaux – Tanger, Marrakech – programment trop rarement des films amazighs. Certains millésimes n’en ont accueilli aucun, d’autres les ont cantonnés aux sections parallèles, loin du centre symbolique. On nous oppose parfois des arguments techniques ou de “niveau”. Mais la réalité est plus structurelle : peu d’œuvres financées, peu de places en sélection, peu de décideurs connaissant la langue et la culture amazighes dans les comités. Résultat : une boucle qui s’auto-alimente — moins de visibilité, donc moins de moyens, donc moins de films visibles.

siaracash siaracash siaracash

Pourtant, quand ils existent et circulent, ces films touchent juste. Ils élargissent l’imaginaire national, déplacent le regard au-delà des clichés, montrent l’Atlas, le Rif, le Souss autrement que par des cartes postales. Ils portent la mémoire des femmes, des musiques, des silences, des solidarités. Ils rappellent que l’amazighité n’est ni un folklore ni un accessoire, mais une source vive de création. Nous avons, collectivement, traversé trois étapes : le déni, la phobie, puis l’écholalie (tout le monde en parle, répète les mots). Il est temps de passer en actif.

Être “militant” ici ne signifie pas s’opposer à d’autres langues ou esthétiques. Cela veut dire ouvrir des portes et tenir nos promesses constitutionnelles. Cesser de confondre “universalité” avec une seule langue de récit. Reconnaître que la diversité n’affaiblit pas le cinéma marocain : elle l’oxygène.

Concrètement, que faire ?

D’abord, changer la pièce où se décide le sort des films. On imagine une salle de sélection où l’on entend réellement la langue du film dont on parle. Des critères publics, lisibles, et — autour de la table — des membres qui connaissent la culture et la langue amazighes. Ce simple déplacement du regard, c’est déjà ouvrir la porte d’un autre canon esthétique.

Ensuite, donner de l’air à la création. Un fonds au CCM, stable, exigeant, qui finance chaque année des fictions, des documentaires et des animations en tamazight. Ni passe-droit, ni folklorisation : des œuvres soutenues parce qu’elles tiennent debout, avec des exigences artistiques claires — scénario, mise en scène, son, montage — au même niveau que tout le monde.

Puis, rendre effective la promesse publique. La règle des 30 % de contenus en amazigh ne doit plus être un slogan mais un indicateur suivi, mesuré, publié. C’est un thermomètre : s’il reste bloqué en bas, on s’interroge et on corrige. S’il monte, on sait que l’écosystème respire.

Aussi, penser la circulation avant la célébration. Sous-titres systématiques (arabe/français/anglais), grilles de diffusion nationales, invitations croisées entre festivals. C’est là que je pense à Sound of Berberia de Tarik El Idrissi : un road-movie musical en tamazight où deux jeunes musiciens traversent le Maghreb à la recherche d’un “vrai son amazigh”. Une journaliste les entraîne vers le désert, vers les campements touaregs ; peu à peu, l’itinéraire devient une question de pouvoir : qui décide du trajet, qui parle au nom de qui ? Je l’ai vu : un film tenu par sa musicalité, une dramaturgie précise et une fidélité à un monde. S’il circulait pleinement (salles, télé, plateformes, festivals), il deviendrait une référence — et j’espère qu’il le sera, à la hauteur de ce qu’il apporte.

Enfin, accompagner les voix plutôt que les formater. Des résidences d’écriture, des labs de montage, du coaching production-distribution pour les auteurs amazighophones, avec un vrai droit d’accès aux mêmes scènes que les autres. Former, oui. Mais surtout protéger ce qui fait la singularité de ces récits : une cadence, un humour, des silences — bref, une âme.

Nous sortons du déni, nous quittons la phobie, nous dépassons l’écholalie. Le pas suivant est simple et concret : des jurys ouverts, un fonds pérenne, une règle appliquée, des films qui circulent et des auteurs accompagnés. Ce n’est pas une faveur faite à une minorité ; c’est la condition d’un cinéma marocain vraiment national. Quand Sound of Berberia et d’autres seront reconnus à leur juste place, nous ne parlerons plus d’“inclusion” : nous parlerons de culture commune.

Par Dr Wadih Rhondali – Psychiatre

0 Comments
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
  • Trending
  • Comments
  • Latest
Colère unanime dans les villes balnéaires : Le Maroc touristique en perdition

Colère unanime dans les villes balnéaires : Le Maroc touristique en perdition

juillet 31, 2025
Découverte d’un important gisement de pétrole au Maroc

Découverte d’un important gisement de pétrole au Maroc

décembre 21, 2024
Scandale bancaire à Casablanca: Une cliente se bat pour 1,17 Milliard détournés

Scandale bancaire à Casablanca: Une cliente se bat pour 1,17 Milliard détournés

novembre 26, 2023
Code de la route : nouvelles règles sur le retrait des documents en cas d’infraction

Code de la route : nouvelles règles sur le retrait des documents en cas d’infraction

mars 21, 2025
Colère unanime dans les villes balnéaires : Le Maroc touristique en perdition

Colère unanime dans les villes balnéaires : Le Maroc touristique en perdition

179
L’écrivain Tahar Benjelloun mécontent

L’écrivain Tahar Benjelloun mécontent

119
Tourisme : Cherche MRE désespérément

Tourisme : Cherche MRE désespérément

60
Code de la route : nouvelles règles sur le retrait des documents en cas d’infraction

Code de la route : nouvelles règles sur le retrait des documents en cas d’infraction

55
Le scandale arbitral de trop à Rabat, le Moghreb de Fès crie à l’injustice..

Le scandale arbitral de trop à Rabat, le Moghreb de Fès crie à l’injustice..

novembre 10, 2025
FAUT-IL COUPER LE MICRO AU LEADER DU PJD, BENKIRANE ?

FAUT-IL COUPER LE MICRO AU LEADER DU PJD, BENKIRANE ?

novembre 10, 2025
Cinéma amazigh : de la marge au centre

Cinéma amazigh : de la marge au centre

novembre 10, 2025
Discours royal : un tournant pour le Sahara, une victoire pour tous les Marocains

Pourquoi le Roi ne prononcera pas plus de deux discours par an

novembre 10, 2025

Recent News

Le scandale arbitral de trop à Rabat, le Moghreb de Fès crie à l’injustice..

Le scandale arbitral de trop à Rabat, le Moghreb de Fès crie à l’injustice..

novembre 10, 2025
FAUT-IL COUPER LE MICRO AU LEADER DU PJD, BENKIRANE ?

FAUT-IL COUPER LE MICRO AU LEADER DU PJD, BENKIRANE ?

novembre 10, 2025
Cinéma amazigh : de la marge au centre

Cinéma amazigh : de la marge au centre

novembre 10, 2025
Discours royal : un tournant pour le Sahara, une victoire pour tous les Marocains

Pourquoi le Roi ne prononcera pas plus de deux discours par an

novembre 10, 2025

Abonnez-vous à notre newsletter

Catégories

  • ACTUALITÉS
  • Afrique
  • Amériques
  • Asie
  • Culture
  • Economie
  • ENTRETIENS
  • Entretiens et Dossiers
  • Europe
  • Faits divers
  • Femme
  • International
  • Interviews
  • Jeux
  • LE BAROMETRE
  • Lifestyle
  • Local
  • Maroc
  • Monde
  • National
  • Politique
  • S-International
  • Santé
  • Sport
  • Technologie
  • Uncategorized
  • Videos
  • Viral

Actualités

Le scandale arbitral de trop à Rabat, le Moghreb de Fès crie à l’injustice..

Le scandale arbitral de trop à Rabat, le Moghreb de Fès crie à l’injustice..

novembre 10, 2025
FAUT-IL COUPER LE MICRO AU LEADER DU PJD, BENKIRANE ?

FAUT-IL COUPER LE MICRO AU LEADER DU PJD, BENKIRANE ?

novembre 10, 2025

Abonnez-vous à notre newsletter

Suivez-nous

  • Contactez Nous

Actu-maroc fait peau neuve pour une meilleure visibilité et pour se mettre à la hauteur des attentes.

© 2024 Actu-Maroc - Tous droits réservés 2024- Made by ProWeb Media 

  • Publicités
  • Politique de confidentialité
  • Conditions d’utilisation
  • RGPD

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In
No Result
View All Result
  • ACCUEIL
  • ACTUALITÉS
    • All
    • Faits divers
    • International
    • Maroc
    • LE BAROMETRE
  • Culture
  • Politique
  • Economie
  • Sport
    • Entretiens et Dossiers
    • S-International
    • National
  • Lifestyle
  • Femme
  • Videos
  • ENTRETIENS
    • Interviews
    • Reportages
  • Publicités
  • Contact

© 2022 Actu-maroc.com

wpDiscuz
0
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x
()
x
| Répondre
×