La Cour d’appel de Casablanca a confirmé, ce mercredi 26 novembre, la condamnation de Mohamed Boudrika à cinq ans de prison ferme. L’ancien président du Raja Casablanca et ex-député du RNI voit ainsi le jugement de la chambre correctionnelle d’Aïn Sebaâ, prononcé le 1er juillet 2025, intégralement maintenu, assorti d’une amende dépassant 650.000 dirhams et d’une interdiction d’émettre des chèques pendant un an.
Figure influente du football et de la vie publique, Boudrika avait déjà été rattrapé par la justice bien avant ce verdict. Ses déboires judiciaires remontent à juillet 2024, lorsqu’il est arrêté à l’aéroport de Hambourg, en Allemagne, sur la base d’une notice d’Europol liée à un mandat d’arrêt international émis par les autorités marocaines. Après plusieurs mois de procédure, il est remis au Maroc au printemps 2025 et placé en détention à la prison d’Oukacha, en attendant son procès puis son jugement en première instance.
Sur le fond, le dossier porte sur un faisceau d’infractions financières : émission de chèques sans provision, escroquerie, faux et usage de faux dans un acte sous seing privé, ainsi qu’obtention et utilisation indue de certificats administratifs. Tout au long de la procédure, Mohamed Boudrika a nié les faits, exigeant une expertise technique sur les documents au cœur de l’affaire, sans parvenir à infléchir la conviction des juges.
Au-delà du cas personnel de l’ancien dirigeant sportif, ce verdict s’inscrit dans une séquence où la justice affiche sa fermeté face aux délits économiques impliquant des élus et des personnalités publiques, sous le regard attentif de l’opinion et des supporters rajaouis.
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