La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat a récemment condamné une femme quadragénaire à cinq ans de prison ferme et à une amende de 10 000 dirhams, ainsi qu’au paiement de 200 000 dirhams de dédommagement à sa sœur, victime d’exploitation. La prévenue était accusée de traite humaine pour avoir utilisé sa sœur, souffrant d’un handicap mental et psychologique sévère, à des fins de mendicité près d’un cimetière à Ain Aouda, dans la province de Skhirat-Témara.
Une affaire qui a secoué Ain Aouda
En novembre dernier, la ville d’Ain Aouda a été bouleversée par cette affaire scandaleuse. La femme condamnée, sans emploi, avait recours à des pratiques immorales pour gagner de l’argent : elle transportait quotidiennement sa sœur cadette sur un fauteuil roulant spécialement acheté pour cet usage, l’installant près d’un cimetière pour susciter la pitié des passants et récolter de l’argent.
Cette exploitation a suscité l’indignation des riverains, qui, après avoir toléré cette scène répétée, ont fini par alerter les autorités locales. Une équipe de la gendarmerie royale, en coordination avec le parquet compétent, s’est rendue sur place et a découvert les preuves accablantes de cet acte criminel. L’enquête a confirmé que la prévenue utilisait l’état de vulnérabilité de sa sœur pour amasser des sommes conséquentes, sans se soucier de son bien-être ou des lois pénales.
Un verdict exemplaire
Face aux preuves irréfutables, la prévenue n’a pas pu justifier ses actes devant le tribunal. Le jugement a été rendu rapidement, et la femme a été condamnée pour traite humaine, exploitation de la vulnérabilité et incitation à la mendicité. Ce verdict reflète la détermination des autorités judiciaires à combattre de telles pratiques.
La traite humaine : un fléau persistant
Cette affaire relance le débat sur l’exploitation des enfants, des personnes handicapées et des malades dans la mendicité. Malgré les efforts des autorités, ces pratiques restent fréquentes, parfois orchestrées par des réseaux criminels organisés. La vigilance et la coopération des citoyens avec les autorités restent cruciales pour éradiquer ces crimes qui exploitent la misère humaine.
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Jpperlentier
3 jours il y a
Je trouve ke judgement trop sévère, pas par rapports aux actes, mais par rapport à un phénomène connue dans tous les coins de rues au Maroc; impossible de faire un pas sans être sollicité par des mendiants généralement accompagnés de malades ou de handicapés exposant leur handicap.
Croyez vous que ces gens lisent ou regardent les informations pour les dissuader ?
Deuxième point, dire que les riverains du cimetière ont toléré la situation quelques fois avant de porter plainte, bon, on sait tous qu’on n’a pas besoin de ce détour tout de même, l’important c’est que c’est fait.
Je trouve ke judgement trop sévère, pas par rapports aux actes, mais par rapport à un phénomène connue dans tous les coins de rues au Maroc; impossible de faire un pas sans être sollicité par des mendiants généralement accompagnés de malades ou de handicapés exposant leur handicap.
Croyez vous que ces gens lisent ou regardent les informations pour les dissuader ?
Deuxième point, dire que les riverains du cimetière ont toléré la situation quelques fois avant de porter plainte, bon, on sait tous qu’on n’a pas besoin de ce détour tout de même, l’important c’est que c’est fait.