L’incident peut paraître, à première vue, banal et logique ; il ne l’est pas si l’on s’y attarde. Il demeure rarissime et d’une extrême gravité, avec un bilan de cinq morts, dont quatre membres d’une même famille d’un douar de la région de Chichaoua, sur la route de Marrakech.
Faute de canalisations — encore l’image d’un pays à deux vitesses —, une fosse septique, profonde et large de plusieurs mètres, servait d’ouvrage d’assainissement. Hier, un père de famille a entrepris de la nettoyer. Pris de malaise, il a appelé à l’aide… avant de décéder. Accourus, ses trois enfants sont descendus à leur tour pour tenter de le sortir, formant une chaîne ; ils ont été asphyxiés sur-le-champ. Un voisin, arrivé ensuite pour porter secours, a subi le même sort. La famille perd ainsi quatre des siens, plongeant le douar et toute la région dans un deuil profond, aussi inconsolable que révolté par des conditions de vie indignes, rythmées par privations et marginalisation.
Cette scène dramatique — et ce nombre de morts par asphyxie dans un lieu aussi improbable — paraît irréelle et insupportable : qu’en 2025, un tel drame survienne dans une fosse septique saturée d’effluents, au milieu d’odeurs pestilentielles et d’une hygiène inexistante, dans une campagne encore meurtrie par le séisme.
Le drame a suscité un dégoût largement partagé au sein de l’opinion publique, qui peine à croire que cela puisse se produire dans le Maroc de 2025, à quelques encablures d’un haut lieu du tourisme comme Marrakech. De tels contrastes n’existent qu’ici.
Par Jalil Nouri
Bonjour monsieur nouri. Ce n’est pas la première fois que je commente un de vos articles. Tout d’abord je tiens à vous dire que je vous suis depuis très longtemps et que je considère que vous êtes un vrai journaliste sinon je n’aurais pas intervenu.en prenant le temps de vous renseigner vous auriez su que le système d’assainissement par fosse septique n’est pas le signe d’un déclassement social. En effet le quartier le plus huppé de la capitale n’a pas de tout à l’égout de même qu’aux usa il n’existe que dans les centres des très grandes villes. Enfin à dubai il n’existe pas du tout. Votre parole est suivie et respectée elle ne doit pas céder au populisme même sous le coup de l’émotion
Cordialement