Dans le cadre de la campagne continue de lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics au Maroc, la chambre criminelle de première instance de Marrakech, dédiée aux crimes financiers, a récemment prononcé une sentence significative. Le vendredi dernier, Saïd Ait El Mahjoub, qui occupait le poste de premier adjoint au président du conseil du district de Gueliz, a été condamné à trois ans d’emprisonnement ferme et à payer une amende de 150 000 dirhams, soit environ 15 000 euros.
Les chefs d’accusation contre Ait El Mahjoub incluaient la corruption active par sollicitation et réception d’offres pour influencer l’exécution de ses fonctions officielles, la réception d’avantages indus, l’abus de pouvoir, ainsi que l’intervention illégitime dans des fonctions publiques. Ces délits sont liés à sa gestion des licences économiques au sein du district de Gueliz, pendant son mandat sous la présidence d’Abdelssalam Sekkouri du parti Justice et Développement, et partiellement sous celle d’Omar Saliki du Rassemblement National des Indépendants.
La procédure judiciaire a été initiée suite à une plainte anonyme qui a alerté le procureur général près la Cour d’appel de Marrakech. En conséquence, Karim Qassi Lahlou, l’ex-gouverneur de la région de Marrakech-Safi, a mis en place une commission spéciale. Composée de membres des divisions économique et des collectivités locales, cette commission avait pour mission d’enquêter sur les irrégularités entachant l’émission de plusieurs licences économiques et de proposer des mesures correctives.
Ce verdict est un exemple manifeste de l’engagement des autorités marocaines à poursuivre leur combat contre la corruption, soulignant l’importance de la transparence et de la probité dans la gestion des affaires publiques.