Des ONG et institutions internationales ont fermement condamné les violences policières lors des manifestations en France contre une réforme des retraites impopulaire, imposée par le gouvernement Borne. La Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, a également rappelé la France à l’ordre.
Depuis le début de l’année, des millions de Français manifestent pacifiquement contre la réforme qui repousse l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Les violences policières injustifiées ont exacerbé la contestation. Malgré le rejet massif de la population, le gouvernement français refuse de céder. La réforme n’a pas été approuvée par l’Assemblée nationale, et la Première ministre, Elisabeth Borne, a invoqué l’article 49-3 de la Constitution pour contourner le vote.
Plusieurs associations et ONG ont dénoncé l’usage excessif de la force contre les manifestants. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé 457 interpellations lors de la 9ème journée des manifestations. Vendredi, Dunja Mijatovic s’est alarmée de l' »usage excessif de la force » contre les manifestants et a appelé la France à respecter le droit de manifester.
Human Rights Watch (HRW) a exhorté les autorités françaises à respecter le droit de manifester et à enquêter sur les allégations d’abus policiers. Reporters sans frontières (RSF) a également condamné les violences policières visant les journalistes lors des manifestations.
Des appels à la démission du président Emmanuel Macron et de son gouvernement se multiplient. Face au niveau inquiétant des violences et au bras de fer entre les autorités et les citoyens, des appels à faire preuve de sagesse ont été formulés pour éviter des drames humains. L’usage excessif de la force par la police lors de manifestations n’est pas nouveau en France et avait déjà été documenté par HRW en 2018 lors des mobilisations des « gilets jaunes » et de manifestations étudiantes.