Il n’y aura pas de derby maghrébin. À Doha, la Coupe arabe a offert son premier grand renversement : les Émirats arabes unis ont éliminé l’Algérie, tenante du titre et favorite annoncée, au terme d’un quart de finale étouffant conclu aux tirs au but (1-1, 7 TAB 6). Un succès qui change la donne et installe les Émiratis dans le costume d’outsider dangereux, prêt à bousculer le Maroc A’ en demi-finale, ce lundi 15 décembre.
Face aux Fennecs, les EAU ont affiché un visage de compétition : bloc bien organisé, patience, densité au cœur du jeu, et surtout une capacité à tenir sous pression jusqu’au moment de vérité. Leur effectif, renforcé par plusieurs joueurs naturalisés — souvent issus d’Amérique du Sud — leur apporte un supplément de technique et d’imprévisibilité. Des profils comme Caio Lucas ou Nicolás Giménez symbolisent cette sélection plus riche balle au pied, plus flexible tactiquement, et capable de faire basculer un match sur une inspiration.
Tarik Sektioui, lucide, sait qu’un duel à élimination directe ne se gagne pas seulement à la possession. En conférence d’avant-match, le sélectionneur marocain a insisté sur la nécessité de rester compact, agressif et discipliné, pour couper l’élan des joueurs rapides et techniques d’en face. La bonne nouvelle, elle, s’appelle Abderrazak Hamdallah : après deux matches de suspension, l’attaquant revient au moment où le Maroc a besoin de tranchant et de sang-froid dans la zone de vérité.
Car derrière leur résilience, les Émirats laissent aussi des espaces : une défense parfois friable sur les appels en profondeur, une tendance à reculer sous pression, et des temps faibles après une grosse occasion concédée ou au retour des vestiaires. À Sektioui d’augmenter le rythme au bon moment, d’appuyer sur les côtés, et de profiter des coups de pied arrêtés si l’adversaire se montre nerveux.
Le Maroc A’ a désormais un objectif clair : transformer cette demi-finale en match de maîtrise. La finale est à portée… mais le piège émirati, lui, est bien réel.










Contactez Nous