On attendait beaucoup de cette équipe du Maroc, mais malheureusement il faudra revoir nos ambitions à la baisse sauf grosse surprise !
Même par quatre buts à un , une défaite face au Portugal , champion du monde en titre, alors que l’équipe du Maroc était déjà qualifiée , n’est pas la fin du monde même si cela constitue un sacré coup d’arrêt pour les espoirs et les ambitions placés dans cette équipe.
Un effectif trop limité !?
Avant cette Coupe du monde de Futsal qui se tient en Ouzbékistan, le statut de favori des Lions de l’Atlas était un sujet de fierté pour les amateurs, les observateurs et les médias nationaux.
Mine de rien, faire partie des candidats au titre mondial est déjà en soi une grosse performance pour les poulains à Hicham Dguig !
Sauf que ce statut, il fallait l’assumer sur le terrain et vu la marge de progression des Lions de l’Atlas, il y avait grand espoir que cette équipe grimpe encore dans la hiérarchie mondiale et beaucoup croyaient que Hicham Dguig avait les moyens d’arriver au sommet et pourquoi remporter cette Coupe du Monde.
Malheureusement, après cette lourde défaite face aux champions du monde en titre portugais, il est clair et évident que l’équipe du Maroc n’a pas montré le niveau souhaité et a grandement déçu.
C’est ainsi, dans une compétition de niveau mondial si la maîtrise collective fait défaut, au lieu de démontrer ses qualités on montre tous ses défauts. Doubles champions d’Afrique en titre et double champion arabe également, les nôtres étaient déjà qualifiés pour les huitièmes de finale avant cette rencontre décisive pour la première place du groupe.
Autant on était restés sur notre faim après les deux victoires en demi-teinte de l’équipe du Maroc face au Tadjikistan et au Panama et qui avaient laissé planer le doute et une certaine inquiétude quant aux capacités de notre équipe du Maroc, autant face au Portugal on a très vite compris qu’il y avait une grosse différence de classe entre les deux équipes.
Faire partie des meilleurs au monde est une chose, mais demeurer dans le très haut niveau en est une autre de plus difficile !
Trop de déchets techniques, mauvaises passes et occasions gâchées : autant de détails qui ont fait la différence puisque l’addition a été très salée pour les nôtres .
L’avalanche de blessures qui a accablé l’équipe du Maroc avant et pendant le premier tour de cette World cup n’est point une excuse et certainement pas UNE circumstance atténuante car cela prouve que Hicham Dguig n’avait pas de plan B et certainement pas de doublures pour jouer une coupe du Monde.
Franchement, au cours des dernières années le Maroc disposait d’une poignée d’individualités de très grand niveau, mais derrière le reste n’a pas suivi !
Être parvenu à se hisser au niveau mondial est une excellente chose, mais réussir à s’y maintenir est une autre paire de manches !
Maintenant, jusqu’à preuve du contraire, cette Coupe du Monde n’est pas complètement ratée puisque les poulains de Hicham Dguig devront affronter les redoutables iraniens en huitièmes de finale et en cas de victoire on pourra estimer que la mission est accomplie !
Mais cela n’est absolument pas gagné d’avance face aux coriaces champions d’Asie .Dans tous les cas , ce sera du quitte ou double pour Hicham Dguig avec une place en quarts de finale comme enjeu et éventuellement, une grosse déception en cas d’élimination.
Mais malheureusement, il est bien dommage qu’on n’ait pas pu voir cette équipe du Maroc évoluer à son meilleur niveau vu que son effectif limité, comme le déplore Hicham Dguig, l’empêche de montrer plus d’intensité et un volume de jeu plus consistant comme il le voudrait.
La loi du sport est ainsi faite, elle est peut-être cruelle mais cela fait partie de l’apprentissage du haut niveau.!
Maintenant, il y a une leçon à retenir si l’on veut apprendre de nos erreurs: avec quatre ou cinq joueurs de très grande qualité, on peut dominer le Futsal africain et arabe, mais on ne peut pas rivaliser avec les meilleures équipes du monde !
Par Hafid FASSI FIHRI