La FIFA a dévoilé, ce jeudi, la liste des arbitres sélectionnées pour officier lors de la Coupe du Monde Féminine U-17, prévue du 17 octobre au 8 novembre 2025 au Maroc. Si cette 9ᵉ édition s’annonce comme une grande fête du football féminin mondial, un détail n’est pas passé inaperçu : aucune arbitre marocaine ne figure dans la liste.
Un constat amer, d’autant plus que le Royaume accueille pour la première fois une Coupe du Monde féminine de football, signe de reconnaissance internationale pour sa dynamique sportive croissante. La liste dévoilée par la FIFA comprend 54 arbitres féminines, issues des six confédérations, parmi lesquelles figurent six Africaines, toutes originaires d’autres pays du continent.
Une absence lourde de sens
Cette absence soulève des interrogations : le Maroc, hôte de la compétition, ne compte-t-il aucune arbitre formée et qualifiée selon les standards FIFA ? La FRMF (Fédération Royale Marocaine de Football), très active ces dernières années dans la promotion du football féminin, semble accuser un retard en matière d’arbitrage féminin, un domaine souvent relégué au second plan.
Pourtant, sur le plan des infrastructures, des performances des clubs féminins et des sélections nationales, le Maroc affiche une montée en puissance remarquable. L’accueil de la CDM U17 est censé couronner cet engagement. Mais sans représentantes marocaines parmi les officielles, c’est une occasion ratée de visibilité et de mise en avant du savoir-faire national dans l’arbitrage.
Une diversité bien réelle… mais sans le pays hôte
Les arbitres sélectionnées viennent d’Australie, du Kenya, de France, du Brésil, de la Colombie, de la République dominicaine, ou encore de la Nouvelle-Zélande. L’Afrique est représentée par des arbitres originaires du Kenya, d’Égypte, du Rwanda, du Mali, du Burundi et du Sénégal, mais aucune Marocaine à l’horizon.
Cette situation met en lumière l’urgence de renforcer la formation, l’encadrement et l’exposition des arbitres marocaines, afin qu’elles puissent prendre part aux grands rendez-vous mondiaux, surtout lorsqu’ils se déroulent sur leur propre sol.
À quelques mois du coup d’envoi, l’heure est à la célébration, mais aussi à la réflexion. Le Maroc gagnerait à investir dans tous les maillons de la chaîne du football féminin, y compris celui – stratégique – de l’arbitrage.