Secoués par un début de tournoi cauchemardesque, les Lionceaux de l’Atlas U17 jouent leur survie ce dimanche (14h30 GMT+1) à l’Aspire Zone de Doha face à la Nouvelle-Calédonie, lors de la 3e journée du groupe B de la Coupe du monde. Battus successivement par le Japon (2–0) puis sévèrement par le Portugal (6–0), les Marocains n’ont plus le droit à l’erreur : il leur faut gagner largement et espérer des résultats favorables dans les autres groupes pour rallier les huitièmes.
À la veille de ce rendez-vous, le sélectionneur Nabil Baha a tenu un discours mobilisateur. « Le plus important, c’est d’avoir un message positif pour nos jeunes joueurs et qu’ils soient dans les meilleures conditions. Il est important de leur montrer qu’on est toujours derrière eux, dans les bons comme dans les mauvais moments », a-t-il insisté en marge de la séance d’entraînement. Et de rappeler l’ADN de son groupe : « Nous croyons en cette équipe jusqu’à la fin. Ils sont champions d’Afrique ; ils ont montré leurs capacités et c’est ce qu’ils vont faire face à la Nouvelle-Calédonie. »
Au-delà de la confiance, l’exigence du résultat est claire. « Les joueurs savent qu’ils doivent gagner ce match, mais aussi être patients pour bien le gérer. Il faudra saisir chaque occasion pour marquer et prendre l’avantage », prévient Baha. Le milieu Ahmed Mouhoub abonde : « Nous avons confiance malgré les deux défaites consécutives. Nous avons bien préparé ce match, avec des analyses vidéo pour corriger ce qui n’a pas marché contre le Portugal. Nous sommes conscients de l’enjeu et nous ferons tout pour l’emporter. »
Sportivement, l’équation est double : prendre trois points et soigner la différence de buts, devenue cruciale après les revers face au Japon et au Portugal. L’adversaire du jour, la Nouvelle-Calédonie, n’a rien d’un obstacle insurmontable, mais la prudence reste de mise tant la pression est forte et les automatismes encore chahutés. L’entrée dans le match, la maîtrise des temps faibles et l’efficacité sur coups de pied arrêtés seront des indicateurs décisifs pour relancer une dynamique.
Symboliquement, la rencontre vaut plus qu’un simple match de poule : il s’agit de rétablir l’image d’un collectif qui a régné sur l’Afrique et de regagner la confiance d’un public resté fidèle malgré l’orage. « Les joueurs sont capables de faire beaucoup mieux que lors des deux précédents matchs, et je suis convaincu que c’est ce qu’ils vont faire », promet encore Baha.
À Doha, l’heure est au sursaut. Une victoire convaincante relancerait les calculs et, surtout, remettrait les Lionceaux dans leur costume : celui d’une génération ambitieuse, déterminée à prouver que ses premiers pas manqués n’étaient qu’un accident.
Par Mounir Ghazali










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