En mode survie !
Il y a cinq ans, le confinement.
Il y a cinq ans, nous étions confinés malgré nous et à l’insu de notre plein gré.
Il y a cinq ans, nous étions confinés, en mode survie, et nos préoccupations habituelles étaient reléguées au second plan, le temps que nous puissions voir le bout du tunnel.
D’aucuns ont vécu cet épisode comme un traumatisme, pensant que le ciel nous était tombé sur la tête.
D’autres ont subi, dans l’impuissance et la résignation, ce calvaire psychologique face à la menace invisible d’un virus qu’on nous assurait dévastateur et meurtrier !
Un calvaire qui s’est amplifié avec la précarité économique et la vulnérabilité sociale, qui pouvaient s’emparer de tous ceux et celles risquant de perdre leur travail, ou pire, de ceux qui étaient obligés de prendre des risques pour leur gagne-pain quotidien.
Comme la pandémie menaçait de se propager très vite, le tour de vis sécuritaire prenait le profil d’un état d’urgence sanitaire, car il fallait restreindre et limiter la circulation des personnes sans entraver celle des biens, même si l’activité économique avait été freinée de plein fouet.
Vaccination sans précaution ?
Et puis, il y a eu cet étrange saut vers l’inconnu avec cette obligation vaccinale, alors que l’efficacité des vaccins n’avait pas été garantie et que, dans l’urgence, leurs éventuels effets secondaires n’avaient pas été soumis aux protocoles scientifiques d’usage, qui peuvent normalement prendre plusieurs années.
Quel étrange risque pris par l’État d’imposer une obligation vaccinale, tout en menaçant les récalcitrants qui refuseraient de se faire vacciner de ne plus pouvoir obtenir de documents administratifs, ni même de bénéficier du droit d’accès aux administrations sans pass vaccinal !
Même s’il faut espérer que tout cela est désormais loin derrière nous, il y a des interrogations qui donnent froid dans le dos concernant la manière autoritaire avec laquelle les vaccins ont été imposés aux Marocains !
Dictature sanitaire ?
Ainsi, il y a eu le pass sanitaire et le pass vaccinal, la menace de terrorisme bactériologique, les thèses complotistes les plus folles, surtout concernant les vaccins à ARN messager avec une puce qui circulerait dans vos veines et un usage machiavélique qui pourrait lui être réservé, et surtout des sanctions pour ceux qui refusaient de se faire vacciner !
Le diktat du virus devait-il absolument s’accompagner d’un accès d’autoritarisme ?
En effet, par la suite, l’expérience a bien prouvé que certains pays qui ont choisi de ne pas fermer leurs frontières et de ne pas imposer de confinement à leurs populations n’ont pas forcément eu plus de décès dus au Covid.
La Turquie et la Suède, qui ont privilégié les activités économiques et touristiques, en sont de parfaits exemples, à la seule différence, ou presque, que d’autres pays ont choisi de mentir et de gonfler, pour une raison obscure, le nombre de morts du Covid !
Honnêtement, depuis le confinement et le Covid, n’avons-nous pas connu pire ?
Honnêtement, depuis le confinement et le Covid, nous avons connu pire !
Il y a eu, bien entendu, les spéculateurs de tous genres, sans foi ni loi, qui ne reculent devant rien et profitent de la moindre occasion pour faire gonfler les prix, et qui n’ont pas hésité à faire du Covid une incroyable opportunité, et pas seulement pour les masques ou le gel !
Les Marocains ont effectivement et certainement connu pire que le confinement, qu’il s’agisse de la conjoncture climatique qui leur en fait voir de toutes les couleurs, ainsi que de l’inflation et des pénuries, organisées ou non !
Et le pire, malheureusement, c’est que les Marocains n’ont absolument pas été épargnés par les catastrophes et les calamités avec et depuis le gouvernement actuel.
Alors, quelles leçons avons-nous retenues de cette pandémie et de ce confinement ?
Y a-t-il un avant et un après ? Sommes-nous à l’abri, à l’avenir, de nouvelles crises sanitaires qui pourraient bloquer le pays, nous condamner à la paralysie et au confinement ?
Sommes-nous prêts à mourir brusquement, ou préférez-vous une mort qui nous dévore lentement mais sûrement, et, de toutes les manières, fatalité oblige, inéluctablement ?
À propos de blocage du pays, à certains niveaux, d’aucuns s’en occupent déjà très bien, et faute de respect de l’intérêt général et de celui du Royaume, ceux-là sont carrément pires que le Covid et tous les vaccins qui vont avec !
Que Dieu nous préserve de la calamité des mercenaires de la politique et des charlatans de la gestion de la chose publique, qui profitent de l’absence de reddition des comptes pour exploiter la détresse des pauvres et des défavorisés.
Dieu reconnaît toujours les siens.
Par Hafid Fassi Fihri