La chambre criminelle (première instance) spécialisée dans les crimes financiers près la Cour d’appel de Fès a condamné, ce mardi, l’ex-conseiller parlementaire Mohamed El Moufid à un an de prison ferme et au paiement de 500.000 DH de dommages et intérêts. Le verdict intervient pour des faits de corruption financière et administrative durant sa présidence de l’Association charitable islamique de Fès et du comité de gestion du complexe social pluridisciplinaire Bab El Khokha.
Dans le même dossier, la juridiction a infligé un an de prison ferme à un avocat ayant exercé des responsabilités de gestion au sein de l’association, assorti d’une indemnité de 200.000 DH au profit des parties civiles. Une employée du complexe social a, en revanche, été acquittée des charges retenues contre elle.
Les mis en cause avaient été poursuivis en liberté provisoire contre versement de cautions, pour des infractions allant de l’appropriation et la dilapidation de fonds publics et privés (et participation), à l’abus d’influence, en passant par la falsification de documents officiels et administratifs et leur usage.
L’affaire a été déclenchée après un rapport d’audit de l’Entraide nationale, pointant de graves irrégularités dans la gestion des équipements et du patrimoine de l’association, ainsi que des subventions allouées par la commune de Fès, l’Entraide nationale et des donateurs privés.
Ce jugement, susceptible d’appel, s’inscrit dans le renforcement de la répression des crimes économiques et la mise à niveau de la gouvernance associative. Il envoie un signal clair : la reddition des comptes s’impose lorsqu’il s’agit de fonds destinés à l’action sociale et à l’intérêt général.
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