La mairie de Rabat, présidée par Asmaa Rhlalou, traverse depuis plusieurs semaines une crise qui l’oppose aux élus de l’opposition et à ses camarades du RNI. Les critiques à l’encontre de Mme Rhlalou portent principalement sur des accusations de violation de la loi organique 113.14 relative aux communes lors de la dernière session du conseil de la ville.
Les tensions sont principalement dues à des divergences sur la révision du règlement intérieur du conseil et à d’autres points litigieux, tels que la dissolution de la société de la gare routière El Kamra et la mise à disposition du stade municipal Yacoub El Mansour. L’opposition, en particulier les membres du PJD et de la Fédération de la gauche, dénonce plusieurs « violations majeures » commises lors de la session de mai.
Parmi les accusations, l’opposition reproche l’absence de documents concernant les points à l’ordre du jour, l’absence de retour sur les points rejetés et l’attribution de la parole à un citoyen non élu. L’opposition soulève également des questions sur l’origine de l’excédent budgétaire que la maire prétend avoir réalisé pour la première fois dans l’histoire de la municipalité.
Mme Rhlalou se défend en accusant l’opposition de perturber les travaux du conseil et en mettant en avant l’excédent enregistré pour la première fois depuis 2003. Elle souligne l’importance de fournir des moyens de travail adéquats pour les employés et explique que la municipalité compte utiliser cet excédent pour réaménager ses installations administratives, aménager des marchés de proximité et stimuler l’économie locale.
La maire de Rabat reste déterminée à réaliser son programme de travail malgré les perturbations et réaffirme son engagement envers les habitants en offrant un service public de qualité à la hauteur du statut de la ville.