Dans un retournement de situation inattendu, la réunion cruciale prévue aujourd’hui entre la commission gouvernementale et les représentants des enseignants au Maroc a pris une tournure délicate. Alors que les attentes étaient élevées pour un dialogue inclusif, le gouvernement a choisi de limiter la discussion uniquement à l’Union Nationale de l’Enseignement – Tendance Démocratique (UNE-FNE), excluant ainsi d’autres coordinations majeures.
Abdellah Ghamimat, le secrétaire général national de l’UNE-FNE, a confirmé avoir reçu un appel du secrétaire général du ministère à 14h45, indiquant que le gouvernement refusait de recevoir les délégations prévues à 15h. Seule l’UNE-FNE était invitée à participer au dialogue. Une décision qui a rapidement été annoncée par Ghamimat sur les réseaux sociaux, laissant entendre que d’autres coordinations, y compris la Coordination Nationale du Secteur de l’Éducation, la Coordination Unifiée du Corps Enseignant, et la Coordination des Enseignants du Secondaire, étaient exclues de la réunion.
Cette exclusion survient après une réunion marathon hier, réunissant Fawzi Lekjaa, ministre du Budget, Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation Nationale, et Younes El Khyari, ministre de l’Intégration Économique et de l’Entreprenariat. Les revendications clés, telles que le retrait du système de base, l’intégration des enseignants contractuels dans la fonction publique, une augmentation salariale de 3000 dirhams, et la reconnaissance d’accords antérieurs, ont été présentées lors de cette réunion.
Malgré la décision du gouvernement d’octroyer une augmentation de 1500 dirhams aux enseignants à la suite du dialogue avec les centrales syndicales les plus représentatives, les tensions persistent. Les revendications, comprenant le remboursement des sommes déduites des grévistes et la résolution des questions catégorielles en suspens, demeurent au cœur du conflit. Le syndicat et les coordinations ont appelé à la poursuite de la grève, soulignant l’importance cruciale de résoudre ces problèmes persistants dans le secteur éducatif marocain.
Dans cette impasse éducative au Maroc, les élèves demeurent les principales victimes de ce conflit persistant. Alors que la situation reste tendue et promet de rester sous les feux des projecteurs, les incertitudes entourent la résolution du différend entre le gouvernement et les enseignants, les conséquences directes se font sentir dans les salles de classe. L’éducation des élèves, déjà compromise par des grèves récurrentes, devient le point focal de cette crise, soulignant l’urgence d’une solution rapide pour garantir un avenir éducatif stable pour la jeunesse marocaine.