Le Liban fait face à une crise d’électricité majeure suite à l’arrêt de la dernière unité opérationnelle de la centrale électrique de Zahrani, plongeant le pays dans une obscurité totale. La cessation des activités de la centrale a été causée par l’épuisement des réserves de fuel, affectant gravement des infrastructures critiques telles que l’aéroport, le port, et même les systèmes d’approvisionnement en eau et d’évacuation.
Électricité du Liban (EDL) a communiqué que les efforts sont en cours pour rétablir l’électricité. Une solution temporaire devrait être mise en place dans les 24 à 48 heures, avec l’arrivée imminente de carburant stocké au niveau national, ce qui permettra de réactiver partiellement les opérations de la centrale.
Le ministre sortant de l’Énergie, Walid Fayad, a partagé qu’une procédure est en train d’être finalisée pour acheminer du carburant vers les centrales d’EDL. Cette mesure devrait permettre à EDL de produire environ 200 mégawatts jusqu’à la prochaine livraison de fuel prévue pour le 25 août.
Dans le même temps, l’Office des eaux du Liban-Sud a souligné l’impact de l’arrêt de la centrale sur sa capacité à pomper l’eau nécessaire aux citoyens. Un appel à la réduction de la consommation d’eau a été lancé, prévenant que les réserves actuelles pourraient ne pas suffire à couvrir les besoins jusqu’à la résolution complète de la crise.
Face à cette situation critique, le gouvernement libanais a pris des mesures urgentes, incluant l’achat de 30 000 tonnes de carburant sur le marché spot pour pallier immédiatement à la crise, en attendant l’arrivée de la prochaine cargaison de fuel irakien vers la fin du mois.