La Corée du Sud traverse une crise politique sans précédent, marquée par des appels à la démission du président Yoon Suk Yeol, issus tant de l’opposition que de son propre camp. La situation s’est enflammée après une annonce choc : Yoon avait décrété la loi martiale dans une tentative de verrouiller les institutions, accusant l’opposition de représenter des « forces hostiles à l’État ». Ce geste autoritaire, inédit depuis plus de 40 ans, a immédiatement suscité une vague d’indignation dans le pays et à l’international.
À l’annonce de la mesure, des hélicoptères militaires ont atterri sur le toit du Parlement, où des députés se sont réunis en urgence pour voter une résolution exigeant l’abrogation de la loi martiale. À l’extérieur, des centaines de manifestants réclamaient la démission du président, dénonçant une décision qualifiée de « folie ». Face à cette pression, Yoon a finalement levé la loi martiale et ordonné le retrait des troupes, provoquant des cris de joie parmi les protestataires.
L’opposition a immédiatement menacé d’entamer une procédure de destitution, évoquant une plainte pour rébellion contre Yoon et plusieurs figures de son gouvernement. Même dans son propre camp, des voix s’élèvent pour réclamer des explications détaillées. Parallèlement, la principale intersyndicale du pays, forte de 1,2 million de membres, a appelé à une « grève générale illimitée » jusqu’à la démission du président, estimant qu’il avait « signé sa propre fin au pouvoir ».
Cette escalade inquiète également les partenaires internationaux de la Corée du Sud. Les États-Unis, principal allié de Séoul, et la Chine ont exprimé leurs préoccupations face à l’instabilité politique qui fragilise un pays clé dans la région. Alors que Yoon tente de justifier ses actions, son avenir politique semble désormais suspendu à un fil, dans un climat de défiance généralisée.
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